La Fédération Trisomie 21 France accompagne les familles dont un membre est porteur de trisomie 21. Une anomalie chromosomique dont le taux d’incidence dans le monde est d’environ 1 cas pour 700 à 1000 grossesses.
Comme chaque année, l’association est une figure de proue pour la Journée nationale de la trisomie 21. En 2023, il était avant tout question d’employabilité. « Le but de cette journée était vraiment d’insister sur les bénéfices de la professionnalisation en milieu ordinaire », explique Bernadette Céleste, membre du comité scientifique de la fédération.
Réaliser ses rêves, se former, se professionnaliser
Pour elle, chaque enfant à un rêve. Il ou elle imagine quel sera son métier plus tard. Et les enfants en situation de handicap intellectuel ne dérogent pas à la règle. « Il ne s’agit pas de cantonner les personnes trisomiques à la restauration ou des tâches répétitives au sein d’un ESAT. Il faut aussi les écouter, savoir de quoi elles rêvent », ajoute Bernadette.
Le rêve de Jeanne Métivier était de faire de la radio « depuis [qu’elle est] toute petite ! […] C’est important pour moi de me dire que je peux enfin travailler, que je peux me faire entendre », ajoute-t-elle.
Jeanne Métivier engagée à AirZen Radio
Jeanne est journaliste à AirZen Radio depuis avril 2023. La jeune femme coécrit et enregistre ses chroniques diffusées à l’antenne et dans le podcast “Dans le cœur de Jeanne”, disponible en streaming ! Elle travaille à mi-temps, trois après-midis par semaine à la rédaction d’Issy-les-Moulineaux, près de Paris. Elle participe aussi régulièrement aux reportages de ses collègues.
« Et je l’en félicite. C’est un pari pour les entreprises. Et cela nécessite beaucoup de formation, d’adaptation. Mais le résultat est positif », s’enthousiasme Bernadette Céleste. Pour Jeanne, le challenge est l’écriture et le montage. « J’ai encore des difficultés là-dessus. Cela me prend beaucoup de temps », admet-elle.
Aujourd’hui, 39% des porteurs de trisomie 21 travaillent dans des ESAT. Les autres sont généralement embauchés en hôtellerie-restauration, pour l’entretien des espaces verts, dans l’administration ou dans des magasins d’alimentation. Ceci dit, les inégalités à l’embauche sont encore trop élevées. De nombreux employeurs sont toujours sceptiques et pensent que les contraintes d’intégration d’une personne handicapée sont trop importantes.