Il y a 200 ans, en septembre 1822, Jean-François Champollion déchiffrait pour la première fois les différents systèmes d’écriture des anciens Égyptiens. Ce peuple antique a développé trois systèmes d’écriture pour transcrire sa langue : les hiéroglyphes, le hiératique et, plus tard, le démotique, une écriture plus populaire. Jean-François Champollion, passionné par l’Égypte et génie linguiste depuis son plus jeune âge, a découvert ces trois systèmes après 17 ans de recherches acharnées.
À l’occasion du bicentenaire de cette découverte, le musée des Beaux-Arts de Lyon a imaginé une exposition “À la recherche des hiéroglyphes oubliés“. Cette exposition s’intéresse à la véritable quête menée pour découvrir et comprendre ces hiéroglyphes.
Hiéroglyphes : mettre en lumière une civilisation
Geneviève Galliano, une des commissaires de l’exposition, rappelle aussi le rôle du premier directeur du musée des Beaux-Arts de Lyon, François Artaud. Ce dernier s’est lié d’amitié avec les frères Champollion et les a soutenus dans leurs recherches. François Artaud était à la tête d’une importante collection égyptienne et il n’a pas hésité à faire parvenir des textes anciens à Champollion. Il lui a notamment communiqué des textes qu’il est allé chercher chez des particuliers lyonnais. Il fera également parvenir des moulages d’objets anciens présents au musée.
C’est par la compréhension du copte et la modeste aide de François Artaud que Champollion est arrivé à ses fins. Pour Geneviève, cette fabuleuse découverte a rendu la parole à une civilisation millénaire. La compréhension du système hiéroglyphique a ainsi rendu une âme à cette civilisation finalement peu connue à l’époque.
