La vie : cette précieuse et mystérieuse rencontre entre des molécules. Ce concours de circonstances invraisemblable. La vie, si fragile soit-elle, trouve toujours le moyen de se frayer un chemin, même dans les endroits les plus improbables et inhospitaliers. Que ce soit dans les profondeurs de la Terre, ou dans les abysses de l’océan. En s’y penchant de plus près, on peut aussi être surpris par la riche biodiversité qui peuple nos cimetières.
Car de nombreux cimetières de France font désormais le choix d’arrêter les désherbants et produits chimiques. Le but ? Avoir une démarche plus écologique, mais également favoriser les espaces verts en pleine ville pour lutter contre les ilots de chaleur. Et également, bien sûr, favoriser le retour de la biodiversité.
Car la riche faune et flore ne cessent de nous étonner dans ces sanctuaires. Renards, oiseaux, insectes, hérissons, papillons, geckos et de nombreuses espèces de plantes peuplent nos cimetières si on laisse la nature faire.
C’est le constat du botaniste du Muséum de Toulouse, Boris Presseq. Dans la Ville rose, le cimetière de Terre Cabade a toujours été un lieu de recueillement enchanteur. Un univers minéral auquel la végétation s’est adaptée. Et aujourd’hui, une flore riche et variée s’épanouit et fructifie entre les sépultures.
Le Muséum de Toulouse organise d’ailleurs des balades pour observer les curiosités de cette nouvelle biodiversité, dans le plus grand respect des lieux. On peut également y découvrir, jusqu’au 25 juin, une exposition photo de Guillaume Rivière. Lors d’immersions nocturnes, il a pu photographier ce véritable « poumon vert » au cœur de la ville, suite à l’arrêt des produits phytosanitaires en 2017.