Le terme de biomimétisme apparaît pour la première fois en 1969 sous l’influence du chercheur américain Otto Schmitt. Presque trente ans plus tard, il revient sous la plume de la biologiste américaine Janine Benyus qui publie en 1997 “Biomimétisme, quand la nature inspire des innovations durables”. Dans cet ouvrage, elle envisage le biomimétisme comme une innovation inspirée par la nature. Selon l’auteure, en respectant les cycles de la vie et les équilibres du vivant, le biomimétisme offre des alternatives écologiques à de nombreuses problématiques. Dans cette ligne, l’exposition Bio-inspirée, à la Cité des sciences et de l’industrie, propose une observation du vivant à partir de trois écosystèmes différents.
Trois écosystèmes pour observer le vivant
Dans un aquarium de près de 4 000 litres d’eau de mer, les coraux sont issus d’élevage afin de limiter les prélèvements dans le milieu naturel. Un réacteur à macro-algues est mis en place, en plus de la filtration mécanique et biologique. Tout comme la mangrove, le système fonctionne sur le principe de la phytoépuration. Les poissons par leurs déjections nourrissent les algues, les algues nettoient l’eau.
Le deuxième écosystème est constitué de mangrove. Celle-ci est composée d’arbustes tropicaux, de poissons et de crabes. Deux cuves sont liées par un système de marée. L’eau des poissons, chargée de leurs excréments, déborde dans la vasière avant de revenir dans l’aquarium initial. Les déjections des poissons nourrissent les plantes et celles-ci filtrent l’eau pour les poissons.
Enfin, l’écosystème forestier représente environ 45 mètres carrés, dont 15 mètres carrés d’humus échantillonnés en forêt d’Île-de-France, sur une dizaine de parcelles différentes. Enrichi naturellement, l’écosystème est sans apport d’engrais ou de pesticide. Des insectes tels que les coccinelles seront lâchés dans la serre afin de lutter contre les maladies et parasites.