C’est dans les Bouches-du-Rhône, aux Baux-de-Provence, que les amateurs d’art pourront découvrir ou redécouvrir, à travers une trentaine d’œuvres, l’immense talent de l’artiste sculptrice Camille Claudel, née en 1864 et morte dans l’anonymat, en 1943, lors d’un internement forcé.
Tout commença pour elle en 1881. Camille Claudel, génie précoce de 18 ans, arrive à Paris pour développer son talent de sculptrice, d’abord aux côtés d’Alfred Boucher puis d’Auguste Rodin. L’artiste a d’ailleurs souvent été cantonnée à la relation « hors norme » qu’elle entretenait avec ce dernier. Elle a en effet vécu avec Auguste Rodin une histoire, qui aboutira à une relation passionnelle d’élève, de modèle et d’amante, de laquelle naîtront des œuvres empreintes de réalisme et de symbolisme.
Artiste moderne
La critique d’art du XIXe siècle, exclusivement masculine, reconnaîtra le talent de Camille Claudel comme l’élève de Rodin. Un qualificatif qu’elle combattra toute sa vie, revendiquant son statut de femme artiste.
Car c’est bien ça qu’elle était, Camille Claudel. Elle qui a ouvert la voie aux femmes dans le monde de l’art à travers des sculptures modernes tels ces drapés typiques de l’Art nouveau qui enveloppent les corps qu’on peut observer, entre autres, dans ses chefs-d’œuvre “La valse”, ou encore “Les causeuses” et “L’implorante”.
Le combat de cette femme artiste est à redécouvrir au musée Yves Brayer des Baux-de-Provence, jusqu’au 13 novembre, dans “Géniale folie”. Une trentaine d’œuvres prêtées par des collectionneurs et des musées français, dont le musée Camille Claudel, y sont exposées.
Pratique.
Place François de Hérain
13520 Les Baux-de-Provence
Tarifs : 8 €, gratuit pour les moins de 18 ans.