En 2030 21 millions de seniors de 60 ans ou plus vivront en France. C’est 3 millions de plus qu’en 2019, selon les projections du modèle Lieux de vie et autonomie (LIVIA) qui est en lien avec la direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques (DREES) et le ministère de l’Économie. Se pose alors la question du mieux vieillir en France.
Eurasenior s’est emparé de cette problématique. Cet incubateur, rattaché à Eurasanté, est dédié à la silver économie. Il a vu le jour en octobre 2021 à Arras. Il est né du fait que : « les problématiques liées à l’innovation des seniors se développent de plus en plus avec un vrai besoin d’innover pour permettre de bien vieillir et que nos seniors puissent rester à leur domicile. Mais il n’existait pas de structure spécifique pour ces porteurs de projets qui n’ont pas les mêmes besoins en termes d’accompagnement », explique Camille Sandevoir responsable de l’incubateur Eurasenior.
Avant de pouvoir intégrer la structure, le projet est soumis à un comité éthique, scientifique et éthique pour en évaluer sa pertinence. Généralement, le suivi dure entre 12 et 18 mois. Ça concerne toutes les typologies de secteurs de l’économie des seniors : la prise en charge des soins des seniors dépendants en Ehpad, la fintech, les loisirs, les divertissements, l’inclusion numérique, les innovations sur l’aide aux aidants…
Depuis que l’incubateur Eurasenior est lancé 25 projets sont suivis ; l'objectif d’en accompagner 85 d’ici à 2025. On retrouve par exemple : le développement du système de freinage du fauteuil roulant ou encore à l’aide jeux interactif (réalité virtuelle ou augmentée) stimuler intellectuellement des seniors pour retarder, voire redonner des capacités et des compétences intellectuelles à des patients sont en phase de dégénérescence.