Été : quelles bonnes pratiques adopter avant de se baigner ?

La Fédération française des maitres-nageurs sauveteurs a conçu un guide pour profiter de la baignade en sécurité. Axel Lamotte, responsable de la communication de la FFMNS, le détaille.

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Baignade en sécurité : qu’est-ce que « Sécu’nage » ?

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Les pratiques pour se baigner en sécurité dans différents milieux

Les pratiques pour se baigner en sécurité dans différents milieux

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Eté : les bons réflexes à adopter pour se baigner en toute sécurité

Eté : les bons réflexes à adopter pour se baigner en toute sécurité

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Lorsque que les beaux jours arrivent, avec les températures élevées, l’envie de profiter des joies de la baignade se fait vite ressentir. Mais cette activité récréative peut vite tourner au danger si on ne prend pas des mesures de précaution afin d’éviter la noyade. Selon Santé publique France, entre le 1ᵉʳ juin et 20 août 2023, 253 noyades ont été suivies d’un décès.

Alors, pour faire de la prévention, la Fédération française des maîtres-nageurs sauveteurs (FFMNS) a réalisé un guide contenant cinq bonnes pratiques de sécurité avant de se baigner. Axel Lamotte est le responsable de la communication de la Fédération. Il nous les partage.

  • Ne jamais laisser un enfant seul dans l’eau ou à proximité. “De 0 à 8 ans, soit ceux qui ne savent pas se sauver tout seuls dans l’eau, doivent être avec un adulte. Et ce, quel que soit le cas de figure : piscine privée, dans la nature, en piscine municipale… Les parents sont responsables de leur enfant. Ils accordent une surveillance en plus de celle des maîtres-nageurs sauveteurs (MNS). Pour les adultes, il est conseillé de nager à deux près du bord. Si on nage jusqu’à la bouée des 300 m, on peut prendre des risques quand on fait un malaise. En effet, cela prend du temps aux MNS d’intervenir à cette distance.”
  • Ne pas hésiter à se faire évaluer auprès d’un maître-nageur sauveteur. “On conseille aux 8-13 ans de se perfectionner en natation. Il existe aussi des stages pour apporter les premiers secours en cas de noyade. Il y a un triptyque : je sais me sauver, savoir nager et savoir sauver. Il est important, dans le cadre de leur formation, que les jeunes apprennent à sauver leur camarade. C’est un acte citoyen et indispensable. Attention aussi aux adolescents qui se lancent des défis dangereux en se jetant des ponts dans une eau d’une faible profondeur.”  
  • Éviter les produits stupéfiants et les boissons alcoolisées.
  • Pour les plus âgés, à partir de 50 ans, il est conseillé de faire un check-up médical avant de partir pour évaluer sa condition physique.
  • Se baigner aux horaires de surveillance dans les zones de baignade. “Les drapeaux de limitation de baignade surveillée sont rouge et jaune. Les drapeaux pour indiquer la dangerosité possible de la baignade sont verts (baignade surveillée sans risque), jaunes (baignade surveillée avec danger limité ou marqué) et rouges (baignade interdite). Quand le drapeau est baissé, cela signifie que les maîtres-nageurs sont en intervention difficile.”

Ces bonnes pratiques s’appliquent à la mer, à l’océan, près d’un lac ou d’une rivière, et à la piscine. Dans cette dernière situation, Axel Lamotte rappelle qu’il faut prêter attention aux piscines de camping, qui ne sont pas toujours surveillées. Dans ce cas de figure, le risque de noyade est accru.

Aussi, dans ce guide pratique pour une baignade en sécurité, la Fédération française des maitres-nageurs sauveteurs décortique le littoral français. Elle y indique ainsi les risques spécifiques, comme les baïnes sur le littoral aquitain. « Ce sont des poches d’eau qui se forment le long du littoral, parallèlement à la mer. Elles se remplissent avec la marée montante et se vident avec la marée descendante, explique-t-il. C’est à ce moment-là qu’il peut y avoir des courants de harassement extrêmement puissants, en fonction de la taille de la baïne, de sa profondeur et du coefficient de marée. Les gens essayent de lutter. Il ne faut pas paniquer et se laisser emporter au large. Dès qu’on sent le courant moins fort, on rejoint plateau et on récupère pied. »

En cas de danger, Axel Lamotte martèle qu’il ne faut surtout pas s’engager à aller secourir une personne si on ne maitrise pas bien la nage, bien que parfois cela ne suffise pas. Il faut, si possible, prévenir les MNS.

Ce contenu audio a été diffusé le 23 juillet 2024 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Jennifer Biabatantou

Journaliste

Agence de communication Perpignan