Le jardin de Laurence Marty n’est pas grand (650 m2) mais on jurerait le contraire. On y circule dans des allées courbes qui contournent les massifs et agrandissent l’espace.
À chaque fois qu’on change de zone, un objet de décoration, le plus souvent chiné ou récupéré, attire le regard. On s’arrête, on se retourne et on découvre alors un aspect différent des lieux. Presque un autre jardin.
La patte du maître
Ça, c’est le fruit des leçons d’André Ève, le grand rosiériste français disparu il y a 7 ans. Laurence l’a très bien connu et il l’a aidée lorsqu’elle a commencé à concevoir son jardin en 2009.
C’est pourquoi, 13 ans plus tard, on y retrouve la patte du maître : les associations de rosiers anciens et de vivaces. Les lupins y côtoient les népétas, de l’ail décoratif et les valérianes – et même une « indésirable », la passerage drave.
Avec ses jolies fleurs moutonneuses, elle a su s’intégrer quand bien même elle n’était pas invitée. Ici, la vie et ses surprises sont les bienvenues !
Sérotonine
Le bonheur de vivre, c’est aussi ce que Laurence cultive ici. Par exemple, en réfléchissant aux nouvelles plantations. Et il y en a avec tout ce qu’elle n’a pu s’empêcher d’acquérir lors des fêtes des plantes !
Mais surtout, tous les lundis, mains dans la terre, quand elle prend son « shot » de sérotonine. Et se rebooste pour le reste de la semaine sans avoir besoin d’aller voir un psy quand elle a un coup de moins bien. De la beauté, du plaisir : finalement, on peut en mettre des choses, sur 650 m2 !