Au large de Marseille, dans la baie du Prado, entre le Frioul et la côte Marseillaise, sont installés à 25m de profondeur, depuis 2008, 400 récifs artificiels répartis sur 20 hectares. Cette cité sous-marine est le plus gros projet de récifs artificiels d’Europe. On y trouve des structures différentes : « Cette diversité plaît à la vie marine. Elle est constituée principalement de béton avec une architecture cubique, des zones avec des cavités, des roches, des carrières, un peu de métal des cordages pour complexifier », explique Sandrine Ruitton, enseignante-chercheuse à l’Institut méditerranéen d’océanologie.
L’objectif de ce projet géré par la Ville de Marseille est de soutenir la pêche locale. « Les ressources devenaient de plus en plus rares pour diverses raisons : la surpêche, la pollution sonore et environnementale, souligne l’enseignante-chercheuse. On a élaboré ces récifs en pensant aux ressources, aux poissons qui allaient être péchés. Mais, il y a aussi des habitats pour des espèces qui ne sont pas pêchées. On a reconstitué tout un écosystème qui sert de ressource en poissons et protègent aussi la population marine. D’ailleurs, toute la zone est interdite à la pêche. »
Et les résultats sont là ! « On a remarqué que les poissons dans ces récifs sont de plus en plus gros. C’est l’effet réserve. Chez les poissons, être gros, ça permet de bien pondre », s’enthousiasme Sandrine Ruitton. En outre, la municipalité a effectué un travail de sensibilisation auprès de la population avec des événements comme des conférences. Dans le milieu scolaire, les enseignants utilisent la thématique de ces récifs pour expliquer leur intérêt sur l’environnement.