Si vous avez l’impression que voir des baleines ou des dauphins n’est réservé qu’aux pays chauds ou très froids, vous vous trompez. L’immensité de l’océan Atlantique regorge en effet de vie et diversité. Et il n’y a pas de raison que les côtes françaises soient épargnées. En particulier au niveau du gouf de Capbreton, dans les Landes. Ce canyon sous-marin au large de Capbreton, créé par l’écartement de deux plaques tectoniques, offre une biodiversité riche et unique. En effet, des poissons et mammifères se plaisent dans ce lieu et permettent une niche écologique d’exception.
L’association Itsas Arima œuvre depuis 2012 pour la protection des cétacés. Cela passe notamment par l’observation. Créée par des biologistes marins, l’association a trois objectifs : “Apprendre, comprendre et partager. Apprendre comment les cétacés utilisent notre zone d’étude. Apporter notre aide à la conversation. […] La partie “comprendre”, c’est intervenir sur les échouages, […] pour essayer de déterminer les causes de la mort, comme la police scientifique. Et, enfin, partager pour sensibiliser le grand public”, explique Aurore Toulot, présidente de l’association.
L’importance des cétacés sur notre vie
“Les cétacés sont très importants dans l’écosystème parce qu’ils sont ce qu’on appelle des tops prédateurs”, explique la présidente de la structure. Ajoutant que chaque impact qui aura lieu dans la chaîne alimentaire (diminution du plancton, diminution des poissons…) aura un effet alarmant sur l’espace marin. L’association veille à sensibiliser le grand public sur l’importance de ces mammifères en proposant des solutions pour participer à leur préservation.
Ainsi, grâce à des années d’observation et de photos capturées dans la zone, l’association a pu recenser plus de 600 individus. “On essaye de comprendre comment les animaux utilisent la zone. […] Par exemple, concernant le grand dauphin, présent ici toute l’année, on sait aujourd’hui que notre zone d’étude est une zone de nurserie.” Mais c’est également une zone importante pour l’alimentation des grands prédateurs, grâce aux grandes profondeurs et au grand nombre d’espèces présent.
Ainsi, globicéphales, marsouins, orques ou encore rorquals communs vivent en harmonie, et ce, pour le bien-être de la biodiversité.
