« Si on veut vivre dans un environnement sain, il faut instaurer une cohabitation juste avec le fleuve, pas seulement centrée sur les intérêts humains », explique Marine Calmet. La juriste et présidente de l’association Wild Legal fait partie des membres fondateurs du collectif Les Gardiennes et gardiens de la Seine.
Lancé en 2020, ce collectif s’inspire du mouvement mondial pour les droits de la nature. En Nouvelle-Zélande, Colombie, Inde, Espagne… Nombreuses sont les voix qui s’élèvent pour accorder des droits fondamentaux aux fleuves. En France, il existe des initiatives sur le Rhône, la Loire ou certains lacs. En Corse, grâce aux associations locales, le Tavignano dispose par ailleurs de sa propre « déclaration des droits ».
Coup de projecteur sur la Seine et ses épreuves olympiques
Les Jeux olympiques et la lumière mise sur la pollution de la Seine est une opportunité pour faire entendre cette voix. « Ça nous permet de rappeler que la Seine n’est pas une piscine olympique, reconnaît volontiers Marine Calmet. On ne doit pas s’en préoccuper seulement pour savoir si l’on peut y nager. Il s’agit d’une entité vivante, une communauté de vie. On revendique son droit à la santé et à son bon fonctionnement », poursuit la juriste.
S’il ne s’agit pas d’interdire la nage, le collectif revendique une relation plus seine aux fleuves. Un appel a été lancé dans ce sens sur Change.org. Près de 800 signatures ont été recueillies les premières semaines.