« Trente-et-un jours pour changer ses habitudes ». C’est le slogan du Mois du vrac et du réemploi, qui se tiendra du 1ᵉʳ au 31 mars, partout en France. Cet événement national, initié par l’association Réseau Vrac, a fusionné l’an dernier avec Réseau Consigné. Tous deux ont alors créé une nouvelle structure : Réseau Vrac et Réemploi. Plusieurs actions sont ainsi organisées tout au long du mois de mars : conférences, dégustations, rencontres, ateliers… « C’est une campagne de sensibilisation auprès du citoyen, avec les gestes de vrac et du remploi. On essaye de mettre en lumière ce mode de vie et on laisse après tout le monde se l’approprier », déclare Sébastien Gonfroy, directeur de la communication de Réseau Vrac et Réemploi.
Pour lancer l’événement, l’opération Bring your Mug Day soit Apporte ton contenant a été organisé dans 50 points de vente en France et en Belgique. « La loi oblige maintenant, notamment, le commerçant et le restaurateur à accepter les contenants. Elle exige également d’appliquer une petite réduction dans ce cas, souligne-t-il. Cela représente une réelle économie. »
« Il y a plus de 950 épiceries spécialisées dans la vente en vrac et le réemploi. Et plus de 10 000 points de vente disposant de rayons vrac ou proposant des solutions de réemploi des contenants. La France est le premier pays au monde dans ce secteur », peut-on lire sur le site de Réseau vrac et réemploi.
En outre, pendant 31 jours, six gestes autour de l’utilisation des contenants réutilisables sont promus pour réduire ses déchets, moins gaspiller. Parmi ceux-ci recharger ses contenants, utiliser une gourde, ou encore utiliser la consigne. « La loi anti-gaspillage dit qu’il faut réduire les emballages plastiques à usage unique de 20 % d’ici à 2025. C’est demain, expose Sébastien. Et d’en sortir complètement d’ici à 2040. Cela représente une génération. On peut donc dire que nos enfants, en 2040, n’utiliseront plus de plastique à usage unique. On est déjà en train d’éduquer nos enfants pour 2040 à ce mode de vie. Il faut d’ores déjà basculer sur ce sujet-là, en ayant une démarche pédagogique et de transition. »
Par ailleurs, pendant le Mois du vrac et du réemploi, les organiseurs souhaitent lutter contre les idées reçues sur ce mode de consommation. « Comme ce sont des gestes un peu ennuyeux, contraignants au quotidien, on fait cette campagne pour montrer qu’on a presque tous déjà plus ou moins attesté, ou assimilé, certains gestes. Autre idée reçue. On peut souvent penser que le vrac ou le réemploi impliquent une contrainte financière. Or quand on achète en vrac, on achète la juste quantité, donc on gaspille moins. Ainsi, acheter au plus juste, c’est aussi faire des économies. »