« Tu dois aller faire un reportage à l’arboretum Algaulhia ! » Parfois, il faut savoir écouter les conseils que l’on reçoit. C’est ce que j’ai fait et je ne le regrette pas pour plusieurs raisons. La première, c’est la rencontre avec le propriétaire des lieux, Max Chatemiche. Âge réel : 80 ans. Âge ressenti : entre 17 et 25 ! Cet érudit passionné par ses arbres a le talent pour les dépeindre comme les héros d’un conte épique.
Sur les 10 hectares d’un domaine tout en dénivelé, il décrit, narre, évoque. Tantôt malicieux, tantôt grave. Quelque part entre le poète et le naturaliste. Mais qui aurait la foulée d’un coureur d’ultra-trail !
Contemporains de Louis XIV
Un arboretum, c’est aussi le lieu idéal pour comprendre l’importance de la biodiversité – végétale et animale – pour l’équilibre de notre planète. Et, accessoirement, notre propre survie. Personne ne l’ignore plus, mais face à certains discours climatosceptiques, on se prend à douter. Et que dire de l’explosion des coupes rases de nos forêts ?
Il faut alors écouter Max Chatemiche raconter ces arbres vieux de plusieurs millénaires mais qui poussent encore. Ces châtaigniers qui ont « connu » Louis XIV et qui portent encore des fruits. Ou encore cette variété officiellement disparue mais qui pousse ici, en Haute-Corrèze.
Arbres de bien-être
L’arboretum Algaulhia, c’est enfin un lieu de sérénité. On y déambule entre les différents points d’eau à l’ombre des grands arbres. On écoute le bruissement du vent dans leurs feuilles. Le chant des oiseaux qui y nichent. On passe d’une ambiance de sous-bois à une zone de tourbière. D’un étang planté de lotus à une sorte de jungle exotique. On apprécie la température qui descend lentement à mesure qu’on s’y enfonce. Mais on goûte tout autant la douce chaleur qui nous réchauffe dès qu’on sort de son ombre protectrice. Bref, on s’y sent bien !