Spécialiste de l’ultrasensibilité, psychanalyste et auteur de nombreux ouvrages, Saverio Tomasella explore le thème du harcèlement scolaire dans son nouveau livre. En plus des témoignages, des chiffres et une analyse fine de ce phénomène de société, Saverio propose de nombreuses solutions, des outils pour permettre de tendre vers le positif.
AirZen Radio. Quelle est la définition du harcèlement ?
Saverio Tomasella. Le harcèlement est une répétition. C’est une action qui est faite pour désarçonner l’autre et lui nuire. Les phénomènes de harcèlement sont répétitifs, sont intentionnels et souvent c’est l’effet d’un groupe qui va agir contre une seule personne.
Quelles solutions pour lutter contre le harcèlement ?
La première des solutions, celle qui semble fonctionner au mieux, s’appelle la méthode de la préoccupation partagée. En Scandinavie et en Grande-Bretagne, ils ont mis en place une méthode non blâmante. Il ne s’agit pas de sanctionner ou de punir les élèves violents, mais de trouver des solutions.
Dans le concret, l’établissement scolaire va créer une cellule composée d’enseignants, de psychologues scolaires, du CPE, etc. L’un de ces adultes reçoit longuement l’élève harcelé. À la suite de cet entretien, un autre adulte de la cellule va inviter les personnes désignées comme étant violentes. L’adulte va dire à chaque personne invitée à venir : « Je me préoccupe beaucoup pour cet élève violenté ». L’idée est de susciter une réaction empathique. On l’invite à trouver des solutions pour aider l’élève en difficulté. Ces jeunes-là vont se mettre à aider l’élève en question.
Cette méthode est déjà utilisée en France et obtient énormément de réussite. Environ 80% des cas de harcèlements sont réglés grâce à cette méthode.
« Plus jamais harcelés », de Saverio Tomassela, éditions Vuibert.
