On s’était presque résignés à ne plus voir autre chose que du sec, du brûlé. Du marron terne quand on espérait du vert pétant et des couleurs éclatantes. Mais fort heureusement, toutes les semaines sans pluie de cet été n’ont pas eu raison du jardin de Jan Colbridge.
Cette jardinière anglaise a posé ses valises dans un petit village de Corrèze il y a 25 ans. Avec son mari, Eric, elle a d’abord fait du maraîchage bio. Avant de passer à la production de plantes (qu’elle vend sur des marchés locaux). Et de transformer peu à peu son jardin en un lieu de visite – notamment au profit de l’association Open Gardens.
Où on trouve de nombreux arbres, qui surplombent des plantes de mi-ombre qui s’épanouissent sous leurs branches. Des arbustes et des massifs qui rivalisent de couleurs de feuillages comme de fleurs. Des arbres fruitiers, et notamment des pommiers chargés de fruits en ces premiers jours de septembre. Et des massifs bordés d’allées sinueuses, qui trahissent bien la culture du jardin à l’anglaise.
Là, Jan plante selon ses « obsessions successives » ! Ainsi ses innombrables hémérocalles – hélas encore invisibles – dénichées à la pépinière du lac des Joncs, en Dordogne. Sans oublier enfin les animaux : quelques poules et deux ânesses broutant paisiblement un vaste champ qui s’étire jusqu’à l’orée de la forêt.
L’Indonésie en Corrèze
Et il y a aussi des bassins qui apportent fraîcheur et humidité – ce qui explique la luxuriance des végétaux qui poussent à leurs côtés. Une luxuriance qui rappelle peut-être au couple ses années en Indonésie où il s’est rencontrés et a passé plusieurs années.
Clin d’œil à cette période de leur vie : le Tak Mahal. C’est le nom de la construction en bois, en haut de leur ancien champ de maïs, qui domine le jardin et les alentours. « “Tak”, en indonésien, marque la négation, explique Jan. Et “mahal” signifie “cher” ». Entièrement réalisé par Eric avec des matériaux de récupération, le cabanon porte donc bien son nom !