Nous avons tous cette image en tête : une jeune adolescente arrive au lycée, son sac de cours dans une main, la clé de son pick-up dans l’autre. Aux États-Unis, le permis de conduire se passe dès 16 ans. En France, on s’en approche désormais. À partir de janvier 2024, le passage de l’examen du permis de conduire va passer de 18 à 17 ans. Explications.
Permis de conduire : ce qui va changer concrètement
On recule d’un an. Et ce, dès janvier 2024. Elisabteh Borne a été claire : elle veut que cela aille vite. La Première ministre a néanmoins assuré qu’elle serait particulièrement vigilante quant au niveau exigé. Objectif : permettre aux jeunes en filières professionnelles de pouvoir être véhiculés plus facilement jusqu’à leur lieu de travail.
Concrètement, en 2024, ce n’est pas une mais deux promotions qui passeront le permis en même temps. Selon l’INSEE, cela concernerait un peu plus de 890 000 personnes supplémentaires. « Non seulement, on pourra passer le permis plus tôt, mais on pourra de fait conduire une voiture plus tôt », précise Benoît Storelli. Il est le directeur général de Stych, une auto-école 100% digitale.
S’il assure que ses équipes sont prêtes pour faire face au surnombre, il convient que cela restera un challenge la première année. « Ce n’est pas tant notre capacité à former qui est en cause. Notre formule digitale permet justement aux élèves de travailler bien en amont via une plateforme et de se concentrer sur la pratique pendant leurs heures de conduite. C’est plutôt du côté des examinateurs qu’il va falloir regarder. Seront-ils assez ? » s’interroge-t-il.
Objectif : favoriser l’emploi
Lors de son intervention diffusée sur la plateforme YouTube, la cheffe du gouvernement a par ailleurs annoncé le déploiement d’une aide destinée aux lycées professionnels. Les élèves de ces établissements se verront attribuer une enveloppe 500 € pour passer leur permis B.
Des sessions de pré-codes dès le collège seront organisées en lieu et place des attestations de sécurité routière dispensées aux plus jeunes.
Quant à la question de l’accidentalité, qui touche particulièrement les 18-24 ans, la Première ministre a répondu que le gouvernement resterait vigilant. Dans les pays où le permis de conduire se passe plus tôt, en Allemagne ou en Irlande, la mortalité chez les jeunes n’est pas plus élevée.