Tout a commencé par une balade à vélo sur les routes du Perche. En passant devant une mini-ferme percheronne en ruine, Catherine Imbert a eu un coup de foudre. L’endroit était à vendre, mais totalement abandonné et en ruines. Tout de suite, elle a su qu’elle allait devoir faire preuve de patience. Et même si, chez Catherine, l’amour du jardin est inscrit dans les gènes, elle a surtout passé les premières années à retaper la maison.
Apprendre en arrosant…
Mais la patience a ses limites et l’atavisme jardinier l’a vite rattrapée. Pour autant, elle n’y connaissait pas grand-chose. Donc, le plus simplement du monde, elle s’est lancée. « J’ai tout appris en arrosant et en observant », explique-t-elle, aidée en cela par des études aux Beaux-Arts, dix ans d’expérience comme céramiste puis son travail dans une entreprise de tissus d’ameublement. Cela lui a incontestablement donné une maîtrise certaine de la recherche et de l’agencement des formes et des couleurs.
Jardin multiple
Le jardin de la Petite Roche se visite avec patience, car il propose différentes ambiances. Près de la maison, tout n’est que souplesse des formes, notamment celles des hydrangéas et des érables du Japon. Ensuite, les différents espaces sont délimités par des constructions en châtaigniers et par une longue haie de charmilles à laquelle Catherine a donné une forme de vague. Impossible d’ignorer le jardin des Sphères, tout en rondeurs. Ou la roseraie dont la beauté formelle est contrastée par les graminées qui lui répondent. Et certainement pas le verger de pommiers – on est en Normandie, tout de même ! – où, en saison, de gros fruits appétissants viennent récompenser la patience de la jardinière.
Par ailleurs, il y a cinq ans, Catherine Imbert a créé, avec d’autres passionnés, Hortus pertica, pour promouvoir l’art et l’amour des jardins du Perche. Avec, en point d’orgue, chaque dernier week-end de mars, la Fête des plantes du Perche.