Rachel Lamy est éducatrice spécialisée auprès de personnes porteuses de handicap à Besançon. Grande engagée, cette Jurassienne d’origine a été rédactrice en chef d'”Alternatives non-violentes”. Elle est également formatrice au sein des Brigades internationales de la paix. Avec un sac à dos pour seul bagage, elle a entrepris un tour du monde d’un an et demi pour rencontrer des civils, des politiques, des religieux et des personnalités qui œuvrent pour la non-violence.
« J’ai voulu mettre le projecteur sur ce qui se réussissait dans le monde, et non pas sur ce qui se détruisait. J’ai rencontré des personnes qui avaient vécu des conflits armés et qui, ensuite, ont pris le chemin de la non-violence », soutient-elle. Dans cette quête, Rachel Lamy a aussi tenté de trouver la paix intérieure. « J’ai l’impression d’avoir fait un double tour du monde, un tour du monde géographique et un tour du monde intérieur. »
Le choix du pardon
« Les rencontres que j’ai faites mon aussi bousculée dans ma propre capacité à pardonner. J’avais quelque chose de très fort à pardonner. Et ce voyage a eu une vraie résonance en moi », confie Rachel. Sur sa route, elle a rencontré des gens qui ont vécu des drames, mais aussi des personnes qui ont été pardonnées. « Entendre des personnes auteurs de crimes me parler de l’impact du pardon dans leur vie a été bouleversant. Dans leurs yeux, dans leurs témoignages, j’ai pu voir toute la force du pardon. Pour eux, cela a constitué une seconde chance. »
« Addicte à l’espoir, mon tour du monde de la non-violence », de Rachel Lamy, éditions Salvator.