AirZen Radio. Combien de temps vous a-t-il fallu pour préparer cette performance de grimper de corde ?
Anouk Garnier. Cela faisait un an que je préparais ce défi qui était initialement prévu pour la fin de l’année 2023. On avait envie de coller à l’actu avec les Jeux olympiques qui approchent. Cela faisait aussi écho à une exposition sur les exploits sportifs à la tour Eiffel qui est en cours. Obtenir les autorisations pour ce défi a constitué un véritable challenge. Il fallait proposer un projet qui ait du sens et qui soit solide.
Comment étiez-vous équipée pour ce grimper de corde ?
Je portais un baudrier et un protège-tibia. J’ai aussi ajouté un petit morceau en silicone à l’intérieur de ma chaussure pour éviter les brûlures de la corde. La corde pesait 70 kilos, elle était attachée au niveau du deuxième étage de la tour Eiffel. On a dû mettre en place un système en forme de “U” pour remonter cette corde petit à petit afin que je puisse bien verrouiller mes pieds. Des personnes de l’équipe technique m’assuraient au niveau du second étage et au sol. Je devais constamment communiquer avec eux.
Qu’est-ce qui a été le plus difficile lors de l’ascension ?
Le plus dur, c’est de se connaître et de savoir se gérer dans la longueur. Beaucoup de personnes me disaient que c’était facile, sans se rendre compte de la longueur… La gestion n’est pas du tout la même qu’un marathon. Les jambes et les bras congestionnent, mais il ne faut jamais que ce soit en même temps sinon on est obligé de s’arrêter. C’est un effort très complet qui demande du souffle, il y a un énorme enjeu pour gérer son cardio.