Entre engagement ou militantisme, la frontière est de plus en plus mince. Pourtant, l’engagement est une notion plus large et moins politisée. En 2024, la Direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative a publié un baromètre sur l’engagement des jeunes. Celui-ci révèle que 30% des jeunes déclarent donner régulièrement de leur temps à une association. Ce chiffre est en augmentation par rapport à 2023 et une bonne nouvelle pour la vie associative qui voit, d’un autre côté, l’engagement des séniors diminuer.
« Les jeunes ont toujours envie de s’engager et d’agir pour faire bouger les choses. À la Croix-Rouge française, on leur donne ce cadre », explique Camélia El Ouariachi, responsable du programme Option Croix-Rouge. Au même titre que l’option latin ou théâtre, le but de ce programme est de proposer un suivi de l’engagement bénévole chez les jeunes en menant un projet à impact solidaire le temps d’une année scolaire.
École primaire, collège, lycée, l’engagement peut se faire à tout âge en fonction des possibilités. Appréhender cette notion, particulièrement en étant jeune, vise à éveiller la conscience sociale et sociétale, précise-t-elle.
Cette initiative est d’autant plus intéressante que l’engagement s’apprend, selon Alexanne Bardet, du Thinktank VersleHaut. Au-delà même d’intégrer le cercle associatif à court ou long terme, cet engagement permettrait en effet de créer des liens, mais également d’acquérir des compétences utiles, comme la confiance en soi ou la faculté de travailler en équipe.