C’est un sujet qui fait régulièrement la une de l’actualité. Faut-il enseigner, à l’école, aux enfants l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle ? La question a été tranchée en 2001 par la loi Aubry imposant trois heures de cours par an. Pour autant, sur le terrain, cela n’est pas toujours appliqué.
Plus récemment, le programme EVRAS, inspiré des Belges, devrait permettre aux enfants d’approfondir le sujet sur le temps scolaire. L’objectif est ainsi de favoriser l’estime de soi et les relations saines entre les individus. « Ça s’apprend de deux manières. D’un côté, il y a les parents, et, de l’autre, l’école et la culture, comme les films ou les publicités », explique Marie Gervais, conférencière et autrice. Ainsi, une éducation commune proposée par l’école pourrait permettre de garantir à tous les individus les mêmes bases et d’ouvrir facilement la parole sur ces sujets, sans tabous.
Il ne s’agit pas ici de parler de sexualité à des enfants de 5 ans. Le programme est en effet évolutif en fonction de l’âge et des centres d’intérêts de l’élève. En revanche, il est encore difficile d’en connaître les détails.
Pour Marion Denis du Thinktank VersLeHaut, l’important serait surtout que l’école puisse donner des créneaux à des associations ou experts extérieurs. Cette solution serait une façon de soulager les enseignants qui ne sont pas formés à ces sujets.