Depuis la petite maisonnette de 60 m2 jusqu’à la familiale de plus de 200 m2, pour les primo-accédants comme pour les vieux briscards de la construction, la maison recyclable est pour tout le monde.
Ariane Constructions a lancé son projet de maison “cradle to cradle”, du berceau au berceau, avec cette notion de recyclabilité des matériaux, en 2019. Un projet qui s’inscrit dans une démarche éco-responsable, avec gestion des ressources optimisée et empreinte carbone maîtrisée, qui lui a permis d’obtenir la médaille d’or au Challenge pôle habitat dans la catégorie habitat prospectif, pour la première maison individuelle de ce type en France.
Réutilisable à 75%
Il s’agit de scruter 5 critères : faible toxicité, recyclabilité, basse consommation énergétique et bilan carbone maîtrisé, gestion de l’eau et responsabilité sociétale.
Pour ce faire, l’entreprise installe pompes à chaleur et autres plafonds chauffants, isolant recyclable à 100%, bétons contenant jusqu’à 40% de granulats recyclés, plaques de placo avec jusqu’à 30% du plâtre issu du recyclage, 20% d’entrevous, ces couches de remplissage, en composés à base de déchets plastiques recyclés…
Au final, la maison est réutilisable à 75%. “C’est à dire que le matériau doit pouvoir, en fin de vie, être recyclé comme matière première”, précise Candie Serre, directrice d’Ariane Constructions. Les deux premières maisons ont vu le jour en mars dernier à Bordeaux. Elles devraient être finalisées en décembre prochain.
Responsables et écoresponsables
Un concept qui tend à se généraliser. “Les nouvelles normes vont vers ce type de constructions”, explique Candie Serre. “On sait qu’on va devoir frapper très fort pour limiter les risques pour la planète, qui aujourd’hui est à bout de souffle. Il va falloir être responsables et éco-responsables, donc on prend juste un peu d’avance. Et de toutes manières, c’est clairement l’avenir”.
Des maisons plus saines, plus éthiques. “On a un grand rôle à jouer, on se doit d’ouvrir la marche pour ces nouveaux concepts”. Ariane Constructions plante des arbres en Amazonie pour compenser son empreinte carbone depuis 14 ans, via l’association Envol vert. Ce sont quelque 28 000 arbres plantés ces dix dernières années.