Destination a inauguré en octobre dernier sa nouvelle usine de torréfaction de café bio et d’assemblage de thé en feuille, à Cestas, en Gironde. Celle-ci a nécessité l’investissement de 10 millions d’euros de la part du groupe Ecotone, dont fait partie l’entreprise. L’objectif est de pouvoir répondre à la demande croissante de produits bio sur le marché des boissons chaudes. L’usine de 9 500 m² a été dimensionnée pour pouvoir torréfier, à terme, 9 000 tonnes de café par an, contre 2 650 tonnes aujourd’hui.
Le site de Cestas emploie 60 personnes. L’usine est le centre d’expertise en café et thé en feuille du groupe Ecotone, qui regroupe des marques comme Bjorg, Alter Eco, Clipper, Bonneterre, Destination, Allos, Danival, El Granero ou Isola Bio.
« Ce qui caractérise l’usine de Cestas, c’est un processus de torréfaction artisanale. Le café y est torréfié origine par origine. Nous prenons le temps de le cuire entre 12 et 17 minutes afin de respecter la matière et de développer les arômes. À titre de comparaison, une torréfaction flash nécessite entre 3 à 5 minutes seulement », explique Yannick Villemonté, directeur du site.
L’entreprise revendique d’ailleurs l’obtention de six labels : Bio, Fair for Life, Faitrade/Max Havelaar, Qualité Artisan, Bio Entreprise durable, B Corp.
Bio, mais pas seulement
« La matière est certifiée bio et nous avons des comptes à rendre. Notre site est audité tous les ans. Le process y est cadré. Un contrôle est effectué sur l’ensemble des matières, à la sortie des process sur la matière première et le produit fini », précise Yannick Villemonté.
« C’est bio, mais bien plus que ça » ajoute Renaud Chamonal, président de Destination et secrétaire général de Synabio, le syndicat des entreprises bio agroalimentaires en France. « Ce que je trouve passionnant quand je rencontre des entrepreneurs du bio, c’est qu’ils sont bio bien évidemment, mais s’engagent aussi sur l’emballage, les déchets, le commerce équitable. C’est le cas de l’usine de Cestas. » L’entreprise a mis en œuvre une politique de zéro déchet enfoui et de 100 % de circularité. Ainsi, 17 filières ont été identifiées pour valoriser les déchets. À titre d’exemple, les sacs en toile de jute dans lesquels arrivent les grains de café verts sont réutilisés par des maraîchers locaux pour pailler les sols.
« Plus de 60 % du chiffre d’affaires est réalisé en commerce équitable labellisé. L’objectif est de parvenir à plus de 70 % de café et de thé équitable d’ici à deux ans », souligne Renaud Chamonal.