La fraude sociale, au RSA ou aux allocations logement, vous en avez déjà certainement entendu parler. Souvent même. Cela représente, selon un rapport de la Cour des comptes, un milliard d’euros.
Le non-recours aux droits et aux services, qui ne vous dit probablement pas grand-chose, représentait en 2016 environ 3,6 milliards d’euros selon un rapport parlementaire de la même année. Et connaît résonance médiatique inversement proportionnelle aux sommes en jeu.
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Un tiers des personnes ayant droit aux prestations sociales seraient concernées, notamment pour le RSA. Mais cela peut varier et grimper beaucoup plus haut. À Paris, par exemple, si l’on parle des aides sociales facultatives, cela peut monter jusqu’à 75 %.
Pourquoi ? Les raisons sont diverses. La première et plus simple : la personne ne sait pas que l'offre existe ou qu’elle est faite pour elle.
Cela peut aussi être du fait de la complexité des démarches administratives, ou d’un manque d’orientation de la part des agents qui reçoivent les personnes. Enfin, autre phénomène à prendre en considération : la non-demande. Je connais l’offre mais je ne la demande pas. Parce que j’estime qu’elle n’est pas pour moi ou parce que je ne veux pas être montré du doigt.
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Car il ne faut pas oublier, une grande majorité de Français considèrent les prestations sociales comme de l’assistanat. En 2017, ils étaient plus de 70 % à vouloir le combattre. De quoi refroidir avant d’entamer des démarches, qui plus est si elles sont compliquées.
Alors quelles solutions ?
Héléna Revil, docteure en sciences politiques et responsable scientifique de l’Observatoire des non-recours aux droits et services, en avance certaines, notamment l’automatisation, les guichets uniques et une meilleure formation des professionnels.