L’or rouge peut sauver des vies. Et nous avons tous le pouvoir d’agir ! L’Établissement français du sang lance régulièrement des appels, lorsque les stocks sont faibles. Priscilla Agostini, chargée de la promotion du don, nous éclaire.
AirZen Radio. Qui peut donner son sang ?
Priscilla Agistini. Tout le monde, de 18 à 70 ans, peut donner son sang. Il faut peser plus de 50 kilos et être en bonne santé au moment où l’on se présente. Ce sera de toute façon vérifié lors d’un entretien avec un professionnel de santé aguerri. Vous pouvez aussi réaliser un test d’auto-évaluation sur notre site.
Quel type de don peut-on faire ?
Cela va dépendre des maisons. Le don de sang est le plus classique. On peut aussi trouver le don de plasma et de plaquettes. Le don du sang est le plus complet puisqu’il réunit les trois. Cependant, les besoins en plasma et en plaquettes sont tels que l’on peut proposer aux donneurs ces dons spécifiques. On prélève uniquement une partie du sang et le reste est restitué. C’est la machine qui trie les composants.
Ces dons sont donc moins éprouvants qu’un don du sang classique ?
C’est plus long, 45 minutes pour le plasma contre 10 minutes contre un don du sang. Dans ce cas-là, ce sont les globules rouges qui mettent le plus de temps à se régénérer… Même si, honnêtement, le corps peut tout à fait supporter un don du sang. On prélève 420 à 450 ml de sang et le corps en contient 4 à 5 litres. Avec une bonne hydratation, on récupère très vite.
À qui profite les dons ?
Aucun médicament ne peut remplacer le sang humain. La mobilisation est donc vitale pour plus d’un million de patients chaque année. Ceux qui souffrent de cancers, de leucémies, d’hémorragies massives en cas d’accident. Le plasma sert aussi à fabriquer des médicaments pour les personnes hémophiles ou qui souffrent de déficits immunitaires. Cela leur permet de vivre quasi normalement. Cela peut arriver à tout le monde d’avoir besoin d’une transfusion à un moment donné de sa vie.
Comment se déroule un don ?
Le donneur est installé sur un lit. On pose un garrot puis on pique. Les premiers millilitres sont dérivés vers des petits tubes à essai pour procéder à des tests. Cela permettra, par exemple, de connaître le groupe sanguin du patient. Le reste est envoyé dans une poche. Elle est en agitation pour que le sang se mélange à un liquide de conservation, et ce, pendant 7 à 10 minutes. Ensuite, on pose un pansement avant d’aller à la collation.
Pratique. Pour un don, il est important d’avoir mangé normalement et d’être bien hydraté. Pensez également à vous munir d’une pièce d’identité.