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Deux-Sèvres : le festival Décroissance revient pour une seconde édition

Cet événement, qui se tient à Saint-Maixent-l'École, les 26, 27 et 28 juillet, s’articule autour de cinq thèmes : faire, sentir, s’arrêter, penser et jouer. Sa première édition avait réuni 7 000 personnes.
Des personnes assistent à un atelier lors du festival Décroissance
© Photo association festival Décroissance
Journaliste

Le festival Décroissance rempile pour une seconde édition les 26, 27 et 28 juillet, dans la commune de Saint-Maixent-l’École, dans les Deux-Sèvres. À son origine, une poignée de citoyens qui avait envie, à sa manière, d’agir pour l’environnement. « On a créé cet événement pour diminuer l’empreinte carbone sur la planète. On voulait rassembler des gens qui expérimentent ce mode de vie décroissant et ceux qui veulent le découvrir », explique Christian Senelier, président de l’association.

Photo association festival Décroissance

Durant ces trois jours sont organisés des concerts, des représentations théâtrales, du chant, de la danse, des ateliers (fabriquer des sacs avec des vieux t-shirts, découverte des low tech, fresque du sexisme…). Mais aussi des débats tels que : femmes et santé, les dessous d’une inégalité systémiques. Ou encore : l’agroécologie peut-elle nourrir le monde ? Cet événement est aussi l’occasion de rencontrer et d’échanger avec des philosophes, des économistes, des scientifiques, des activistes de la décroissance, comme Timothée Parrique ou encore Agnès Sinaï. Toute la programmation s’articule autour de cinq thématiques « Faire avec les mains. (Re)sentir avec ses cinq sens et ses émotions. S’arrêter et explorer un autre rapport au temps. Penser par-delà nos certitudes. Jouer à tout âge. » Par ailleurs, un espace dédié à la sieste a été créé cette année.

Démystifier le terme décroissance

En lançant le festival Décroissance, Christian Senelier et ses comparses ont pu constater à quel point le propos de l’événement, la « décroissance », pouvait faire peur. « En fait, c’est la réduction des matières premières et de la consommation de l’énergie. Des gens, comme des personnalités politiques, nous traitent d’Amish. Mais on aime bien, dit-il en riant. Pour eux, c’est comme revenir en arrière, être à la bougie, au chômage. Mais ce n’est pas ça. Il y a un jeune patron d’un village à côté qui récupère l’électroménager en mauvais état pour le remettre en service, puis en vente à des prix concurrentiels. Ça, c’est un acte décroissant. Et il emploie 47 personnes. »

En tous les cas, le sujet intéresse. Lors de la première édition, les organisateurs ont ainsi dénombré 7 000 festivaliers. Soit autant que le nombre d’habitants de la commune d’accueil. Un vif succès, donc, que le président du festival Décroissance peine à expliquer. « Il y a eu des jeunes qui veulent s’approprier un nouveau mode de vie. Même si certains l’ont découvert à travers la précarité. De façon générale, les gens souhaitent vivre plus lentement, donner un sens à leur vie », analyse Christian Senelier. Pour donner l’exemple, le festival fabrique ses propres toilettes sèches, son mobilier et la signalétique. « On n’utilise pas de plastique. Il n’y a pas de déchets. Pour cela, on invite les festivaliers à venir avec leurs couverts, leur gourde, car l’eau est gratuite. Au niveau de la restauration, on utilise de la vaisselle en dur, on mange bio et tout est fait maison. Puis, chacun fait sa vaisselle. »

Pratique.
Le prix d’entrée est libre et conscient. Gratuit pour les moins de 12 ans.

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