Six mois de travaux, un rapport de 240 pages et 85 recommandations, voici les chiffres de la Mission d’information et d’évaluation (MIE) Paris à 50 degrés de la Ville de Paris. Son but : tout mettre en œuvre pour rendre la capitale habitable malgré le dérèglement climatique et les 50 degrés qui la frapperont de plus en plus souvent d’ici 2050.
Chloé Sagaspe est élue écologiste au Conseil de Paris et la vice-présidente de la commission Environnement du Conseil de Paris. Entretien.
AirZen Radio. Comment cette mission s’est-elle organisée ?
Cholé Sagaspe. Nous sommes partis de ce constat simple : Paris a déjà passé le cap fatidique des 2 degrés. Nos enfants et petits-enfants ne connaîtront jamais le climat que nous avons connu. Les 48 degrés en Sibérie ou les 50 au Canada montrent bien que personne n’est épargné. Paris encore moins, à cause de son phénomène d’îlots de chaleurs urbains.
De toute façon, nous savons déjà que les grandes villes seront les plus touchées. Il fallait donc agir dès maintenant. Nous avons donc décidé de lancer cette mission. Cela a duré 6 mois. Nous avons fait 75 auditions hebdomadaires de scientifiques climatologues, chercheurs au muséum. La mission a entendu des syndicats, des organisations patronales, des ONG et des politiques. Nous avons lu une quarantaine de contributions écrites. Les membres se sont déplacés plusieurs fois sur le terrain. Et, évidemment, nous avons beaucoup échangé ensuite.
Ce travail est le fruit d’un consensus entre tous les groupes politiques du Conseil de Paris. Tout le monde s’est mis d’accord sur ces 85 recommandations pour pouvoir voter rapport à l’unanimité.