« J’étais directrice informatique à Paris, dans une grande industrie, j’avais en charge notamment le déménagement des collaborateurs dans une tour à la Défense d’à peu près 4 000 personnes. À cette occasion, je me suis rendu compte que l’ensemble des cloisons vitrées qui séparent les bureaux allaient partir à l’enfouissement. Vous imaginez quelques kilomètres de cloisons qui partent à la décharge », constate Lorraine Le Baud, créatrice des serres Upgaarden à base de déchets du BTP.
Après ce constat, Lorrraine se renseigne et découvre qu’à l’échelle nationale la conclusion est la même : « Aujourd’hui, les déchets de verre plat représentent à peu près 200 000 tonnes par an. 97 % partent à l’enfouissement et seulement 3 % sont recyclés. Le réemploi est, lui, anecdotique ».
L’entrepreneuse s’est installée en Bretagne, où elle a pu concevoir ses premières serres grâce à une opération de démantèlement d’une école située dans le secteur de La Rochelle et les fait fabriquer au centre d’insertion pénitentiaire de Ploemeur, dans le Morbihan. Un engagement sociétal fort, qui lui tient à cœur.
Les serres de jardin en bois sont faites à partir de menuiseries sélectionnées et collectées sur différents chantiers de rénovation et de démolition.
« Ce procédé unique permet d’éviter l’enfouissement de déchets du BTP et les émissions de gaz à effet de serre liées à la fabrication de matériaux. Notre empreinte carbone est 30 fois moins élevée que celle d’une mini serre de jardin équivalente », explique Lorraine sur son site.