Fin octobre à Suippes, petit village de la Marne, s’est dressé un monument aux morts un peu particulier. Cette statue représentant un poilu et son chien se protégeant mutuellement est le tout premier mémorial dédié aux chiens héros civils et militaires tombés au combat durant la Première Guerre mondiale. Un mémorial érigé grâce à l’initiative de la Société Centrale Canine, un organisme officiel de référencement des races de chiens dans le pays.
Dans la Somme, des monuments commémoratifs pour les animaux existent déjà. Mais ce geste de reconnaissance fut le premier dans l’Hexagone. Il ne restera pas seul. En novembre dernier, le conseil de la Ville de Paris a décidé de dédier un monument commémoratif aux animaux tués pendant les deux guerres mondiales. En 2023, le square Boucicaut, dans le 7e arrondissement de la capitale, devrait accueillir ce mémorial. À Lyon, la même idée est en projet.
À l’étranger, des villes comme Londres, Bruxelles ou encore Ottawa (Canada) ont déjà installé de tel monument en hommage aux animaux. Le but est ainsi de rappeler l’importance de leur engagement dans le conflit. Un engagement subi.
En France, environ 1,8 million de chevaux ont été utilisés durant la Grande Guerre et, d’après l’association L214, 60 000 pigeons ont été envoyés pour transmettre des messages. Éric Baratay, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Lyon 3, nous éclaire.