« Les danses bretonnes sont très souvent communautaires. Elles sont issues des communautés paysannes. Après le travail, on se retrouvait, c’était très important d’être ensemble et de partager des moments. Lorsque l’on fait des danses en ronde, vous n’êtes plus un individu qui danse la ronde, mais vous devenez la ronde. Au bout d’un moment, ça fait une espèce de transe », raconte Catherine Labrune, professeure de danse bretonne.
Catherine Labrune est bretonne d’adoption. Lorsqu’elle s’installe dans les Côtes-d’Armor, elle est institutrice et une collègue lui suggère d’intégrer un cours de danse bretonne. Très vite, on lui propose aussi de mettre les costumes traditionnels et de participer à différents événements. Elle se forme ensuite et devient monitrice pour le Danserien Sant Ke, le cercle de Saint-Quay-Portrieux.
Été comme hiver
« Le cercle Danserien Sant Ke de Saint-Quay-Portrieux est une association qui a pour vocation de faire découvrir la danse bretonne et faire partager son plaisir de danser dans une ambiance conviviale et chaleureuse », explique Catherine.
Il est possible de prendre des cours toute l’année mais aussi en été. Tous les étés, sur la place du port de cette charmante station de bord de mer, les touristes peuvent s’initier à la danse bretonne.
Plus d’une centaine de danses
« La danse an dro est un peu la caricature de la danse bretonne, celle où l’on se tient avec les petits doigts. En réalité, il existe plus d’une centaine de danses différentes. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’au départ les danses étaient transmises pendant les fêtes, les veillées, les mariages. Aujourd’hui, on danse moins de manière spontanée. C’est pour cela que nous avons à cœur de rechercher toutes ces formes de danse », précise Catherine.
Lors des initiations, au départ, les vacanciers un peu timides se contentent de regarder en terminant leurs glaces achetées sur le port. Assez rapidement, ils entrent dans la danse et se laissent guider par la voix et l’humour du moniteur. Les cours sont adaptés et chacun peut venir s’y amuser. Ce soir-là, il y a des enfants qui dansent avec des seniors, je pense à mes grands-parents bretons qui seraient fiers de voir leur culture transmise ainsi.