L’homme a découvert, il y a des siècles, que le chien, avec un peu d’éducation, disposait de formidables aptitudes. Des compétences qui, au fil des années, ont été utilisées pour aider les personnes en situation de fragilité. Partant de ce constat, Handi’Chien a vu le jour il y a 35 ans. “Le cœur de métier reste celui d’origine, à savoir le chien qui va accompagner une personne à mobilité réduite en fauteuil roulant, tétra ou paraplégique”, explique le cofondateur Jean-Luc Vuillemenot.
Ainsi, des éducateurs spécialisés forment des chiots à devenir de grands aidants. Dès leur plus jeune âge, ces toutous apprennent à utiliser leurs compétences au service de l’humain. “Ce chiot est remis à une famille bénévole appelée famille d’accueil. Elle va avoir la douloureuse mission non seulement de le subir pendant toute cette petite enfance, où il va faire les pires bêtises du monde, mais surtout d’essayer de l’habituer à la communauté humaine et commencer à lui pointer du museau ses futures missions auprès d’un bénéficiaire”, explique le cofondateur de Handi’Chein. L’association essaye ensuite de définir au mieux le chien qui conviendra à la personne et à ses besoins.
Le chien, un antidépresseur naturel
Qu’il s’agisse de chiens d’assistance pour les personnes en fauteuil roulant, pour des enfants ayant des troubles du spectre autistique, ou des personnes âgées, les résultats sont très positifs. “On sait, par exemple, aujourd’hui qu’avec les chiens d’assistance qui sont dans les structures collectives, on peut réussir à diminuer de 30 % la prise en charge médicamenteuse”, affirme Jean-Luc Vuillemenot.
“Est-ce un effet placebo ou non ? continue-t-il. Des travaux très anciens du professeur Arne Catcher ont montré, il y a plus de 20 ans, que tous les signaux de stress émis par notre visage, nos rictus, nos micro gestes diminuent en présence d’un chien.” Le cofondateur de Handi’Chien affirme également que les bénéficiaires de ces chiens d’assistance perçoivent un regard différent porté sur leur handicap.
