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De l’agriculture urbaine aux cantines rurales, ces inspirations bio

Cette chronique se nourrit de délicieuses inspirations bio. Leur important impact social permet de faire de l’éducation à l’alimentation, d’inclure les personnes en situation de handicap, de mieux nourrir la planète.
Ophélie Damblé saute de joie devant l'une des serres de sa pépinière installée à Pantin sous un beau ciel bleu azur.
© (DR)
Journaliste

Dès qu’on pense aux bonnes inspirations de cette année, on entend la voix d’Ophélie Damblé. Cette Youtubeuse est connue pour sa chaîne « Ta mère nature ». Pépiniériste, elle pratique l’agriculture urbaine à Pantin, en région parisienne, l’une des communes les plus pauvres de France. Pour elle, l’agriculture urbaine et bio est une des clés pour changer la ville et la vie.

« Je reçois beaucoup de lycéens et collégiens. On parle à la fois d’alimentation durable ou d’art. Comment on rajoute de la poésie dans des espaces hostiles. Plus on met du végétal, et plus on fait diminuer les violences », explique-t-elle.

La bio inspire nos cantines

Quand on parle solidarité et agriculture bio, on pense aussi à l’action innovante de l’asso Audition Solidaire France Sénégal avec son président Insa Diop. Par l’agriculture biologique, l’association a pu permettre l’inclusion de jeunes Sénégalais scolarisés mal ou non-entendants.

Une des autres inspirations passionnantes de l’alimentation biologique c’est la possibilité de mieux manger dès le plus jeune âge. Les cantines scolaires ont un rôle essentiel. C’est pourquoi, le maire de Cussac-Fort-Médoc (Gironde) a converti sa cantine municipale en 100 % bio, il y a cinq ans.

« Il faut que le couple cuisinier-maraicher fonctionne bien, car on fait de la transformation de l’ultra-frais. La récolte se fait le matin. Le maraîcher l’amène dans les cuisines. C’est vraiment de la fourche à la fourchette. »

Sacralisation de l’alimentation

Pour autant, cela a demandé un travail d’éducation au goût rappelle le maire : « Les enfants sont de moins en moins habitués à manger des légumes. Il y a une éducation à faire. » Une réflexion qui n’est pas sans nous rappeler l’analyse que porte Paul Ariès, auteur d’”Une Histoire politique de l’alimentation” (éditions Max Milo).

« Il n’y a pas de défense d’un type d’agriculture biologique possible si on ne développe pas les cultures culinaires. Nous avons une responsabilité collective, donc politique, pour réapprendre, à l’école, à nos enfants ce que manger peut vouloir dire. C’est apprendre à différencier les saveurs – pour différencier les idées – mais aussi être capable de devenir un mangeur consciencieux. »

Et de rappeler qu’il y a deux façons de faire la fête « soit on fait bombance, soit on sait que pour telle fête, il faut manger tel plat, une sacralisation de l’alimentation ». Des mots qui, en cette période de fête de fin d’année, ont un goût particulier.

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