Sadia Hessabi a imaginé un service de traiteur Kaboulyon, qui partagerait aussi bien sa culture d’origine, l’afghane, avec celle de la France, son pays d’accueil. Mais pour en arriver là, Sadia a dû traverser de nombreuses épreuves, et ce, dès son enfance.
À 14 ans, en Afghanistan, alors que la guerre éclate, elle perd sa mère et son père et s’enfuit de son pays pour rejoindre un oncle en France. Orpheline, elle avance son âge sur les papiers pour pouvoir prendre l’avion et atterrit dans un nouveau monde tout à fait inconnu.
Rapidement, elle a dû s’adapter à une nouvelle culture ainsi qu’à une nouvelle langue. Elle a ensuite passé son diplôme dans le paramédical et décidé de quitter la maison de son oncle avant ses 18 ans.
Il est possible d’atteindre ses rêves
Victime de maladie et d’inceste, elle a continué à avancer pour prouver à quiconque qu’elle était capable d’avoir une vie comme tout le monde. Elle a ensuite fait l’école d’aide-soignante, à Lyon, et a intégré le centre hospitalier le Vinatier, dans la banlieue lyonnaise, en psychiatrie adulte.
Après plus de 20 ans de service, elle s’est rendu compte d’un vide dans sa vie et a voulu trouver un moyen pour que son travail s’adapte à sa vie et non le contraire. Elle a ainsi repris des études de cuisine et a monté Kaboulyon pour partager sa culture afghane et mettre en avant la richesse de ses multiples cultures.
Sadia est fière de son parcours et a prouvé aujourd’hui que même étant une femme afghane orpheline, il est possible d’atteindre ses rêves. Pour Sadia, il faut se donner les moyens et non chercher des excuses.