C’est par la dégustation d’une madeleine tout juste sortie du four que débute la visite d’Ecolience. De quoi en mettre plein les papilles ! Ecolience est un projet de territoire bio qui a vu le jour dans la Vienne. Le point de départ ? Une petite graine bio.
En 2018, un couple d’entrepreneurs dans l’univers de la bio fait l’acquisition d’une exploitation agricole de 260 hectares, à Genouillé. Il se lance alors dans l’exploitation de 22 cultures et construit des ateliers de transformation au milieu des champs. L’idée : transformer sa propre matière première et celles d’agriculteurs bio alentours. L’outil est désormais opérationnel. Il permet de produire de la farine, de l’huile, des pâtes ou encore des biscuits.
Une démarche écologique, locale et économique
Le choix de construire les ateliers à proximité des cultures s’inscrit dans une démarche écologique, locale et économique. « À l’heure où l’on parle du carbone, avec Ecolience, nous sommes dans le concret. Cela reste un prototype, mais nous sommes convaincus que le concept séduit les consommateurs », explique Frédéric Grünblatt, cofondateur d’Ecolience. « Les locaux sont aussi très fiers de voir des produits industriels du territoire. Même s’ils ne sont pas des consommateurs du bio, ils le deviennent par le projet », renchérit Marlène Castan, cofondatrice.
« Nous avons le sentiment de ne pas être à côté de la plaque et que ce projet fou n’est pas si fou que cela, au final. Il répond aux questions de souveraineté alimentaire notamment. Quand l’outil fonctionnera à plein régime, nous serons capables de nourrir un tiers du département de la Vienne sur les familles de produit de base », assure Frédéric Grünblatt.
Un couple convaincu par la bio
Lui et Marion Castan, couple dans la vie, sont convaincus par les bienfaits de la bio. « C’est bon pour les hommes et l’environnement. C’est démontré scientifiquement », témoigne Frédéric Grünblatt, qui insiste par ailleurs sur les externalités positives. « Nous ne polluons pas l’eau parce que nous n’utilisons ni pesticide ni engrais chimique. Nous faisons revenir la biodiversité en plantant des arbres et des haies. Nous avons vu l’évolution de la ferme en matière de structure de sol et de biodiversité en l’espace de deux ou trois ans. C’est un message d’espoir », conclut-il.
Les fondateurs d’Ecolience ont l’ambition de dupliquer le modèle si ce dernier fait ses preuves. Sur le papier, tous les espoirs sont permis. Vingt emplois ont d’ores et déjà été créés.