Benoîte Favre a toujours voulu faire un jardin ethnobotanique où l’on apprendrait des choses. Principalement en matière d’éducation à l’environnement. Sans oublier d’y mettre une touche de fantastique, son autre grande passion. Il était une fois… un jardin conté est l’incarnation de ce souhait.
Le jardin, ou plutôt les jardins (ils sont sept), sont répartis sur près de 3 000 m2. Dans chacun, un petit personnage imaginaire fait office de conseiller pédagogique. Ils sont le garant de notre éducation à l’environnement.
Des fées et des lutins
La visite commence par le jardin des Elfes ou jardin du Sommeil. C’est celui des plantes relaxantes et on y trouve logiquement la valériane, l’aubépine, la lavande… Dans le deuxième jardin, celui du Fou (ou jardin des Délires), Benoîte a voulu y mettre tout ce qui sort un peu de l’ordinaire. Afin de montrer l’étendue de la palette de la diversité botanique. Dans le troisième jardin, dit “de la Taverne”, il y a forcément à boire et à manger !
Le jardin suivant, le plus grand, est celui des Fées. C’est le domaine des plantes cosmétiques, mais aussi des aromatiques. Le cinquième, le jardin des Lutins, est, au contraire, le plus petit. Tout y est « mini » mais délicieux puisqu’on y trouve ce que Benoîte appelle les “plantes à bonbons” !
Connaître les plantes : la base de l’éducation à l’environnement !
C’est l’occasion de goûter des menthes étonnantes ou de la réglisse. L’éducation à l’environnement passe aussi par le goût. Le sixième jardin, celui du Temps sensibilise le public à la perte de la diversité cultivée et invite à une réflexion sur l’avenir.
Quant au dernier jardin, c’est celui de la sorcière, où se trouvent les plantes toxiques. Belladone, ricin, datura, actée en épi : ici, on ne plaisante pas ! Même les plus jolies, comme la jusquiame ou l’aconit napel, sont toutes potentiellement mortelles. Mais pas question de faire peur. Prendre conscience de l’infinité de déclinaisons de la nature, c’est la base de l’éducation à l’environnement. Et donc, de sa protection.