Dans la forêt, la mort et la vie sont intimement liées, car la mort des uns profite souvent à la vie des autres, et est même indispensable à son développement. C’est une des propriétés insolites de la nature.
C’est ce qu’explique Nathanaël Roussel. Il est gestionnaire forestier dans les Pyrénées Centrales et travaille avec l’association Nature en Occitanie.
Le bois mort, par exemple, permet le développement de la vie. Il loge des oiseaux, chouettes et chauves-souris… Puis, en tombant, se couvre de champignons et nourrit insectes et larves, permettant ainsi à toute la chaine alimentaire de subsister.
C’est aussi ce que l’on appelle à une échelle plus large le cycle sylvigénétique ou sylvogénétique. C’est le cycle complet d’une forêt naturelle. De son installation, à son effondrement. De son développement, à son renouvellement. Avec tout ce que cela implique de vie et de mort, de recyclage…
Le Muséum de Toulouse a d’ailleurs récemment organisé une Autopsie naturaliste avec cette association. Une « Murder Party » pas comme les autres au cœur d’un bois toulousain. L’occasion de découvrir les étranges acteurs qui, au fil des saisons, font disparaître les corps des arbres et des animaux éteints.