Il a bien failli utiliser son dernier souffle pour éteindre ses quarante bougies. Pourtant, le CD est bien là, résistant aux assauts de la mode (les vinyles) et du progrès (le streaming). Les ventes de disques compacts ont même connu un léger frémissement aux États-Unis en 2021, en pleine pandémie de Covid-19.
En France, les jeunes artistes, notamment issus du rap, ne jurent que par lui. Orelsan ou PNL, par exemple, en ont vendu des milliers. Les jeunes générations, que l’on pensait définitivement acquises au streaming, trouvent elles un intérêt à posséder cet objet, pourtant longtemps et souvent, sous-estimé.
Mais le CD possède de nombreux atouts. La qualité du son, tout d’abord. Proche du parfait. Hormis les téléchargements en haute résolution, désormais disponible sur certaines plateformes, il y a une meilleure qualité sur CD.
D’autant que pour écouter de la haute résolution, il faut disposer de l’équipement nécessaire, souvent très onéreux. Alors que pour écouter un CD, une platine suffit. Si vous n’en avez pas, vous aurez certainement chez vous un lecteur DVD, Blu-ray, une console de jeux vidéo ou un ordinateur. Tous acceptent les CD.
Peu onéreux
Souvent pointilleux sur la qualité du son, les amateurs de musique classique ne jurent d’ailleurs que par les CD. Seul ce support permet de délivrer le son exact d’un solo de violon par exemple, comme l’explique Sophian Fanen, journaliste spécialisé dans l’industrie musicale et auteur de “Boulevard du stream” en 2017 chez Castormusic.
Autre atout, son prix. Contrairement au vinyle, il ne coûte pas cher, ni à fabriquer, ni à l’achat. Ce qui lui permet de jouir d’un statut particulier : il est le support de la musique populaire. S’il prend moins de place dans les boutiques spécialisées (un vinyle étant aujourd’hui chez certains un accessoire de décoration), il est toujours très présent dans les grandes surfaces, où il est majoritairement acheté.
Enfin, pour les plus jeunes, il exerce une attirance nostalgique car il représente la musique qu’écoutaient leurs parents, quand les nôtres possédaient des 33 tours.
C’est pourquoi, selon Sophian Fanen, le CD a encore de beaux jours devant lui, pendant encore une génération, voire deux.
Je vous laisse, je vais faire le tri dans les miens.