“Quand je me présente, j’utilise le terme “artisane du mieux-être”, annonce Stéphanie Parra Iglesias. Parce que je fais du développement personnel, du coaching, de la psychothérapie, de la cuisine thérapie. Je trouve que coach en développement personnel ça met dans une case, psychopraticienne ça ne va pas non plus parce qu’il y a la cuisine aussi, donc voilà, j’utilise ce terme-là !”
La cuisine thérapie, elle l’a découverte au détour d’un article, par hasard s’il en est, alors qu’elle traverse une période difficile, après presque 25 années d’évolution professionnelle dans le monde de l’industrie, essentiellement l’aéronautique, “dans un métier très cadré, très légal, où il n’y avait pas de place pour l’improvisation, et où l’humain n’était pas le sujet principal”, se remémore-t-elle.
Pour autant, Stéphanie Parra Iglesias a toujours été tournée vers les autres. Depuis toujours, la relation d’aide, l’accompagnement, font partie de sa vie. Élevée par une maman éducatrice spécialisée, elle accompagne dès son plus jeune âge des enfants handicapés en colonie pendant les vacances. Elle soutient ensuite ses grands-parents atteints de la maladie de Parkinson. Aujourd’hui encore, elle fait partie d’une association, Maraudes du cœur Bordeaux, qui vient en aide aux sans-abris. Alors, cette fibre-là, la thérapeute la cultive depuis toujours.
Plus qu’un travail, une passion
Et puis, il y a deux ans, elle traverse un sévère burn-out, qui la force à suspendre son activité professionnelle, presqu’une année entière. Un trop-plein et une pause salutaire. “Ça a vraiment été le déclic qu’il me fallait pour me dire que quelque chose n’allait vraiment pas dans ma vie et qu’il fallait que je me dirige vers ce qui m’animait profondément.” Et c’est là que la cuisine thérapie intervient. “Ça m’a interpellée immédiatement parce que je suis passionnée de cuisine, et cette méthode permettait d’allier le développement personnel au support cuisine, mais, à la fois, sans que l’on suive une recette, sans que ce soit beau ou bon, justement pour s’enlever cette pression.”
Elle se lance alors dans une formation de dix mois avec, en parallèle, l’étude des thérapies cognitives et comportementales pour acquérir des outils afin d’accompagner les gens dans ce qu’ils peuvent exprimer lors d’un atelier de cuisine thérapie. “Parce que, même si ça paraît ludique, il n’empêche que ça vient faire appel aux cinq sens, au fait de se reconnecter à son corps, à ses émotions, et sans trop s’en apercevoir, de façon anodine, on vient quand même livrer plein de choses. Et mon boulot à moi, même si aujourd’hui c’est plus une passion qu’un travail, va être de tirer les ficelles et de voir ce que la personne a déposé dans cette assiette à travers les aliments.”
Un support qui la passionne aussi car il parle à tous. “On est vraiment sur de l’art thérapie sauf que le support est un peu atypique.”
Par le biais de ces différentes méthodes, Stéphanie Parra Iglesias accompagne aujourd’hui essentiellement autour du stress, de l’anxiété, que ce soit dans le domaine du quotidien, comme la charge mentale, une relation parent/enfant un peu compliquée, qu’au niveau professionnel, et en particulier autour du burn-out, sujet qu’elle connaît bien. “Je l’ai vécu donc ça me tenait à cœur d’accompagner dans ce sens, mais aussi d’aider à passer des caps, à surmonter des situations difficiles, à entamer un changement, à travailler la confiance en soi, l’audace. Le but étant essentiellement d’aller vers un mieux-être et de retrouver du sens à sa vie.”
Un épanouissement incroyable
“Ce qui m’anime, c’est le contact avec les gens, les rencontres. J’adore découvrir des personnalités différentes et, lors des ateliers, j’aime beaucoup observer les personnes. Je ne sais pas si on peut parler de transformation lors d’un seul atelier, mais il peut y avoir en tout cas des choses qui se débloquent. Je trouve que c’est très riche et ça m’apporte aussi beaucoup personnellement.”
Stéphanie Parra Iglesias s’était un peu enfermée dans une cage dorée dans sa précédente vie, comme elle le décrit elle-même. “J’avais une situation professionnelle vraiment stable, une très bonne situation financière. Un confort matériel mais un inconfort profond personnel. Maintenant, c’est l’inverse”, s’amuse-t-elle. “Ce qui est important, c’est soi. C’est être aligné avec ce qu’on a envie de faire. Je constate qu’il y a beaucoup de personnes qui tendent vers ça. Ça me tient à cœur de pouvoir les aider, parce que quand je vois où j’en suis aujourd’hui, l’épanouissement que je ressens, je vois que se sentir aussi bien dans ses baskets, ça existe ! Il est possible de trouver sa voie et d’oser aller vers ce changement.”
Retrouvez Stéphanie Parra Iglesias, psychopraticienne, cuisine thérapeute et guide d’Aventures audacieuses à Saint-Médard-en-Jalles près de Bordeaux, en Gironde et sur sa page Facebook Cuisine des sens.