Selon l’Observatoire national du covoiturage au quotidien, le nombre de trajets en covoiturage a explosé au premier semestre 2022 : une hausse de 325,5% par rapport à 2021. Les Français ont réalisé ainsi 2 millions de parcours, pour une distance moyenne de 24,14 kilomètres. Pour inciter à la pratique du covoiturage, le gouvernement s’est donc engagé. Dès le 1er janvier 2023, il versera une prime de 100 euros pour tout nouvel utilisateur qui s’inscrit sur une plateforme de covoiturage. Qu’il soit passager ou conducteur.
Ce coup de pouce sera versé en deux fois. Une première partie, au moment de l’inscription sur un site de covoiturage. Puis, les utilisateurs recevront le complément après un certain nombre de trajets. L’ambition affichée par le gouvernement est claire : passer de 1,1 à 1,8 passager par voiture d’ici à 2030.
Le covoiturage, une solution parmi d’autres
Du côté de la Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports – la FNAUT – si on salue l’initiative, son président Bruno Gazeau émet quand même quelques réserves. En effet, le covoiturage est nécessaire aujourd’hui dans toute l’offre de transports proposée. Mais il ne faut pas le prendre en compte comme seul moyen de se déplacer. Selon Bruno Gazeau, il faut donc intégrer et prendre le covoiturage comme un moyen de déplacement en plus des transports en commun ou encore du vélo ,par exemple. Et voir cela à l’échelle de l’intermodalité. En effet, se déplacer aujourd’hui est multiple. On peut prendre sa voiture ou covoiturer jusqu’à un parking relais pour reprendre les transports en commun et finir son trajet à pied ou à vélo.
Enfin, si le covoiturage peut permettre aussi de lutter (un peu) contre l’inflation, cela reste une solution qui n’est pas forcément bonne pour l’environnement rappelle la FNAUT.