Les plages, les montagnes, la charcuterie et le chant. La carte postale est dessinée. Rien de plus représentatif de l’île qu’un groupe de chanteur main sur l’oreille. Pourtant, même si ses origines sont anciennes, le chant corse évolue constamment.
“La Corse aussi a connu les années Yéyé et son influence”, raconte Don Matthieu Santini, chanteur du groupe Arapà et engagé dans la défense de ce patrimoine immatériel bien vivant. Dans son évolution la femme a trouvé sa place dans ce monde d’homme. “Depuis une vingtaine d’années, les femmes aussi créent une harmonisation autour de la polyphonie tout en la faisant évoluer”, indique le chanteur.
Un chant engagé
Don Matthieu souligne plusieurs fois : “le chant polyphonique et ses inspirations, en Corse, en Europe, dans le reste de la Méditerranée ou encore en en Amérique du Sud, sont très souvent synonyme de rébellion et de libération. Depuis petit, on parle politique évidemment mais aussi de la place de la femme, de liberté et d’émancipation des peuples et des luttes”. Aujourd’hui le chant est cultivé par tous les amateurs, insulaires ou continentaux.