J’étais en train de me balader sur le marché de Noël de l’abbaye d’Aubazine quand de délicates fleurs en papier ont attiré mon attention. À vrai dire, j’ai d’abord pensé que c’était des vraies ! La saison étant incompatible avec la présence de roses ou de coquelicots, j’ai compris rapidement mon erreur.
Mais en quel matériau pouvaient-elles bien être ? Leur créatrice n’était pas là, alors, j’ai pris un flyer, bien décidé à en savoir davantage sur ce mystère.
Filtres à café
De retour à la maison, un petit tour sur l’Instagram et la page Facebook des printanières 19 m’a tout de suite éclairé. Et surpris. Ces fleurs en papier sont, pour certaines, réalisées avec un matériau qu’on a tous chez nous : des filtres à café. Je ne sais pas vous, mais quand j’en prends un, mon sens artistique se borne à me faire un bon arabica avec !
Un coup de fil plus tard et le rendez-vous avec Agnès Noël était pris pour parler de ses créations, mais aussi de son jardin.
Un vrai jardin de papier
Car si l’inspiration pour ses fleurs en papier lui vient de la nature en général, Agnès a également un jardin. Encore jeune et avec pas mal de travail à y faire, car elle et son compagnon Fernand se sont installés à Uzerche (Corrèze) il y a peu.
Après une visite sur un terrain prometteur qui offre une vue incroyable sur la Perle du Limousin (le surnom de la ville), direction l’atelier d’Agnès. Là, des fleurs de pommiers du Japon en cours de réalisation côtoient de somptueux coquelicots. Des renoncules voisinent avec des roses. Certaines fleurs n’existent pas « en vrai », mais naissent sous les doigts de cette ancienne couturière au talent manifestement intact. J’en suis ressorti comme on ressort d’un jardin extraordinaire : ébloui et serein.