Durant son arrêt de travail, Corinne Le Bars participe à un groupe de parole créé par le service social de l’Assurance maladie. Elles rencontrent des femmes victimes elles aussi de burn-out.
“On s’est retrouvé à huit femmes, à échanger autour du burn-out qu’on était en train de vivre et à progressivement construire une solidarité et proposer des solutions et des astuces les unes aux autres pour aller mieux”, explique-t-elle. Cet atelier durera un trimestre, de septembre à décembre 2019.
“À s’en brûler les ailes” le livre témoignage de burn-out
Suite à cet atelier de parole, les femmes ont toutes exprimé leur tristesse à l’idée de devoir se séparer. Corinne a donc eu l’idée d’écrire un livre ensemble racontant les témoignages de chacune. “On s’est retrouvé tous les 15 jours chez les unes et les autres. La personne qui recevait faisait le repas et on écrivait. On s’est donné comme échéance, en démarrant en janvier 2020, d’avoir fini d’écrire nos témoignages en mai 2020.” Ce premier ouvrage “À s’en bruler les ailes” est paru aux éditions Dire le travail le 7 janvier 2021.
Par la suite, un deuxième livre a été écrit par ces mêmes femmes “Réussir son burn-out” aux éditions Erès de Toulouse. Dans une première partie, des témoignages et dans une seconde partie, une réflexion sur leur résilience. “Écrire un livre m’a rassurée sur mes capacités. Quand on fait un burn-out, on fait une dépression, mais on a aussi des problèmes de concentration. Ça m’a rassurée de pouvoir écrire avec les autres et de pouvoir organiser toutes ses modalités d’écriture”, raconte Corinne Le Bars.
Les Cram’neuse : chanter contre le burn-out
Fin 2022, Corinne décide de créer un groupe avec d’autres femmes victimes de burn-out : Agnès, Cathou, Géraldine, Nathalie et Catherine. Elles décident cette fois d’écrire des chansons sur le thème du burn-out. “On a décidé de s’appeler les cram’neuse parce qu’on s’est fait cramer par le burn-out, mais on est des crâneuses car on est fière d’en avoir fait quelque chose et d’être capable de créer”, explique Corinne.
Elles souhaitent désormais proposer des concerts-forum en commençant par chanter leur chanson pour permettre d’enclencher un débat et des échanges avec les participants. “On pense toutes que l’art déclenche des émotions, peu importe la forme. Cela permet aux gens de pouvoir s’exprimer et de s’autoriser à parler des problèmes qu’ils rencontrent.”
