Selon Réseau Vrac, le chiffre d’affaires du « sans emballage » représentait 1,3 milliard d’euros en France en 2020. Un chiffre qui pourrait ne faire qu’augmenter depuis car les Français s’intéressent à cette consommation. Or l’offre est-elle à la hauteur ? Pour faciliter l’accès au vrac, Alexis et Florent Dusanter ont décidé de miser sur les bocaux. Le principe de leur solution consiste à remplacer les emballages par des bocaux. Alexis Dusanter explique : « on prône le zéro effort, l’idée, c’est d’être le plus simple possible pour démocratiser les courses vrac ».
- Sur internet : le client fait ses courses en ligne, se fait livrer en bocaux consignés et les rend à la prochaine livraison.
- En magasin : Tout est sous bocal, vous vous servez et vous ramenez votre bocal quand il est vide.
On s’est alors posé une question : convaincre les consommateurs d’accord, mais comment expliquer aux distributeurs et aux industriels qu’on supprime l’emballage au profit de la consigne ?
Les réseaux de distribution vont devoir se plier au décret 3R, qui impose que d’ici à 2023, 3% des emballages soient des emballages réemployés par rapport aux emballages à usage unique.
Ça représentera 10% en 2027. Alors la consigne est une des solutions qui pourraient permettre d’arriver à cet objectif. Cependant, cela enlève une grande surface marketing pour les industriels. En effet, les emballages sont souvent l’occasion d’afficher la marque, son positionnement et d’attirer le regard du consommateur. Utiliser des bocaux est donc un manque de visibilité pour les marques. Selon le co-fondateur de Bocoloco, « les dates de péremption, conseils de cuisson, histoire de la marque, tout cela, on le garde quand même dans nos bocaux ». Notez qu’être les premiers à se positionner sur l’offre vrac est aussi une façon de communiquer.
