Les solutions sont nombreuses pour réduire notre impact sur l’environnement. Certaines personnes ont, par exemple, décidé de valoriser les ressources naturelles pour tendre vers le mieux agir. À l’image de Lionel Bouillon. Le fondateur d’Algo et eu l’idée de créer une peinture fabriquée à base d’algues. Le projet de cet entrepreneur qui œuvre pour la planète au quotidien est beaucoup plus large.
« Pour créer Algo, je suis parti de plusieurs constats. On est bretons et fiers de l’être. Notre entreprise est basée à Rennes. Au lieu d’importer des matières premières qui viennent des quatre coins du monde, essayons de voir ce qu’on peut trouver à nos portes. En filière courte évidemment. J’ai donc eu l’idée d’utiliser les algues. Elles étaient déjà utilisées en cosmétique et dans l’agroalimentaire. Je trouvais donc intéressant de sourcer et de découvrir cette filière. Entre 2008 et 2012, on a incubé le projet. En 2012, on est arrivé au premier prototype projet, ce qui est très rare dans les peintures. Notre concept nous permet aujourd’hui de valoriser les algues du littoral breton », explique ce passionné.
Algo : une dimension sociale
Cette innovation représente plusieurs intérêts majeurs. Travailler en filière courte, tout d’abord, avec une matière première renouvelable, car l’algue pousse chaque année en mer. En Bretagne, il y a plus de 700 variétés d’algues. Algo en valorise quatre, qui ont des propriétés bien spécifiques.
« Le deuxième intérêt est de développer une peinture qui s’affranchit de la pétrochimie. À ce titre, on décarbone les bâtiments de demain pour construire un monde durable et serein », ajoute Lionel Bouillon
En plus d’avoir un impact sur la planète, Algo a aussi une dimension sociale. « On a le plaisir d’avoir à nos côtés 28 personnes en situation de handicap. Elles s’occupent du conditionnement, de l’étiquetage, de la mise à la teinte. On est sur une approche collaborative et constructive », conclut le fondateur d’Algo.