Chaque année, 10 millions de parapluies sont jetés en France. Un constat qui s’explique par la mauvaise qualité des produits vendus à bas prix. S’ils ne sont pas mis à la poubelle, ils trainent à la maison car on ne sait pas comment les recycler. Dans ce cas-là, opter pour un réparateur de parapluie est une solution.
C’est la profession qu’a choisi d’embrasser, il y a six mois, Claire Nizan. Installée à Mordelles, près de Rennes, en Bretagne, elle a créé sa société Réparapluie. « J’ai 40 ans et ça faisait 16 ans que je travaillais dans le paramédical. J’avais besoin de nouvelles expériences. J’ai eu un déclic lorsqu’il a fallu que je répare mon parapluie et que j’ai découvert ce métier », explique-t-elle.
Un coup de cœur
Étant donné qu’il n’existe pas de formation pour ce métier, Claire s’est entourée de professionnels qui lui ont transmis leur savoir. Elle s’est notamment rendue en Corrèze pour rencontrer une réparatrice de parapluie qui partait à la retraite, et lui a racheté son stock de pièces détachées.
Aujourd’hui, la fondatrice de Réparapluie remet en état tous types de parapluie : de ville, de golf, rétractable, canne… Les commandes affluent de toute la France. « J’ai choisi ce métier pour son côté original, manuel et artisanal, se justifie-t-elle. Puis, j’aime donner une seconde vie aux objets. Ma politique, c’est : acheter moins et mieux. Je me suis lancée dans cette aventure parce que ça répondait à mes valeurs. »
Un métier de niche
Pourtant, cette profession se fait rare en France. « Parce que les fabricants de parapluie de bonne qualité ont leur propre réparateur. Sinon, on n’est plus que deux indépendants, il me semble. Pourtant, on était nombreux auparavant. Mais avec l’arrivée des parapluies bas de gamme, ça ne devenait plus intéressant de les faire réparer, notamment à cause du prix de la réparation. » D’où l’intérêt de choisir un parapluie de bonne qualité pour qu’il dure plus longtemps.
Et si vous avez un parapluie irréparable, Claire Nizan se fera un plaisir de le récupérer pour se servir des pièces détachées et pouvoir en réparer d’autres.