Après le vote de la loi AGEC, loi antigaspi en 2020, le gouvernement s’apprêterait à faire des annonces concernant la consigne. Si elle existe dans de nombreux pays européens, elle fait pâle figure en France.
En effet, le taux de recyclage de bouteilles en plastique plafonne à 60%. Un chiffre problématique la consommation de plastique étant élevée. Quelque 13 milliards de bouteilles chaque année, 5 milliards de canettes, rien qu’en France. Mais alors, en quoi la consigne pourrait-elle aider ?
La consigne en passe d’arriver en France
L’ONG Reloop est une organisation internationale dédiée à l’économie circulaire des emballages. Elle est notamment spécialisée dans les techniques de consigne de bouteilles. Plastique, cannette, verre… pour le recyclage ou le réemploi.
« On doit attendre la décision du gouvernement, qui doit intervenir avant la fin de l’année 2023. Elle devrait concerner les bouteilles en plastique et en verre. Mais c’est une question très politique, qui implique notamment les collectivités », indique Alexis Eisenberg, directeur France et francophonie de l’ONG.
Quelle serait alors la bonne décision ? « Il faut aller de l’avant et atteindre les objectifs européens : 90% de collecte et de recyclage d’ici à 2029 », précise-t-il. Il existe actuellement 13 systèmes de consigne à l’échelle européenne et tous ont d’ores et déjà permis d’atteindre cet objectif.
Ce que ça change pour le consommateur
Du point de vue du consommateur, il s’agirait de payer un surplus de quelques centimes sur les emballages de boissons. Ensuite, pour récupérer cet argent, il faudrait retourner ces bouteilles dans les points de collecte, en l’occurrence les supermarchés ou épiceries.
Les Français sont prêts à franchir le cap. 86% réclament en effet la consigne selon un sondage Ipsos réalisé en 2023.