Depuis près de 50 ans, la Fondation de France organise son concours Déclics jeunes, pour mettre en lumière et soutenir les projets des 18-29 ans « qui inventent le monde de demain ». Pour l’édition 2024, les candidatures s’ouvrent à partir du 13 décembre 2023, et ce, jusqu’au 7 février. Chaque année, l’organisme privé, reconnu d’utilité publique, récompense une vingtaine de projets sur tout le territoire. Les projets doivent correspondre à l’un des trois enjeux de transitions : écologique, vers une société plus juste, solidaire et participative, et numérique. Ils doivent aussi entrer dans une thématique d’intérêt général : culture, science, éducation, solidarité, environnement, santé, inclusion…
Accompagner
Parmi les lauréats de l’édition 2023, qui ont convaincu les membres du jury, experts dans leur domaine, on retrouve par exemple un livre thérapeutique pour les enfants asthmatiques, une conserverie solidaire antigaspi, une web série sur la vie des quartiers. « Nous attendons qu’ils portent ce projet au mieux. Nous, au sein de la Fondation, sommes plutôt là en soutien. Certains projets sont très intéressants et ont une vision très fine des sujets. On le constate avec des projets sur les discriminations. Beaucoup sont plus féminins aussi et parlent des violences sexistes et sexuelles ainsi que des menstruations des jeunes femmes. C’est très divers et riche », explique Béatrice Bausse, déléguée générale de la Fondation de France Sud-Ouest.
Impulser
Une fois élus, les jeunes sont gratifiés d’une aide financière entre 3 000 € et 8 000 € pour concrétiser leur projet, ainsi que d’un accompagnement. Depuis la création de ce concours Déclics jeunes, plus de 1 000 jeunes ont pu bénéficier de ce tremplin. Béatrice Bausse se souvient de l’un des premiers lauréats. « Nous avions Thierry Malandain, chorégraphe, qui a créé la compagnie Malandain Ballet Biarritz. Il ne venait pas d’un milieu dans lequel la danse était forcément un choix ordinaire et encore moins pour les garçons. Et quand on en avait parlé, il m’avait dit : « Je me souviens très bien de ce prix. Ça m’a rassuré, donné confiance et une légitimité par rapport aux autres, mais surtout par rapport à moi-même », rapporte-t-elle. « Voilà, c’est des petites pierres, mais on sait très bien qu’à un moment de l’existence, ça peut être prépondérant et faire du bien », complète cette dernière.