L’an dernier, le hêtre pleureur de Cassel, dans les Hauts-de-France, a remporté le prix du public au concours de l’Arbre de l’année 2022. Mais alors, quel arbre lui succédera cette année ? Réponse le 17 janvier 2024. Les votes en ligne sont ouverts depuis le 8 novembre, et ce, jusqu’au 18 décembre. Parmi les plus de 140 arbres participants, 14 ont été nommés, chacun représentant une région de France.
Cette élection est organisée depuis 2011 par l’Office national des forêts (ONF), ainsi que le magazine Terre Sauvage. Ces deux entités font partie du jury, ainsi que l’association A.R.B.R.E.S. Éric de Kermel, journaliste et éditeur de Terre Sauvage, se confie sur les origines de ce concours : « il y a un lien très fort entre les humains et les arbres. Et comme je le dis souvent, on a tous un arbre dans notre vie, lié à notre enfance, qu’on a planté. Alors, on a fait le pari que ça valait la peine de tenter de raconter cette relation particulière, sous la forme d’un prix, pour mettre en lumière ce patrimoine naturel ».
Des humains et des arbres
Pour arriver en lice, les membres du jury se reposent sur trois critères. « Tout d’abord, l’arbre lui-même. Puis, vient le critère lié à la biodiversité associée à l’arbre. C’est-à-dire dans quel milieu est-il ? En quoi cet arbre est-il un habitat pour un certain nombre d’espèces ? Enfin, quelle est sa qualité, sa force, la nature de sa relation avec les humains ? Et ce troisième critère est majeur. Il ne suffit pas d’avoir de beaux arbres », souligne Eric de Kermel.
Chaque année, l’éditeur de Terre Sauvage constate une hausse du nombre de participants ainsi que de votants (plus de 28 000 l’an dernier). « C’est étonnant parce qu’il n’y a rien à gagner, il n’y a pas un chèque à la fin de l’histoire. En revanche, il y a effectivement un attachement à ce vivant qu’est l’arbre ».
Celles et ceux qui se participent au concours de l’Arbre de l’année sont des écoles, des maisons de retraite, des entreprises, des communes, des associations, des particuliers… Mais tous n’ont pas les mêmes motivations. « Effectivement, certains arbres sont présentés parce que le but est de le protéger s’il est menacé. Mais la plupart des candidatures ne sont pas de ce registre-là. Elles viennent plutôt d’une relation forte entre les candidats et les arbres, liée à des histoires personnelles. Et quand on propose aux gens de mettre ça en valeur, ils le font avec beaucoup de générosité. C’est comme ça qu’on a, depuis le début, des histoires magnifiques », raconte Eric de Kermel.
L’arbre qui remportera ce concours sera nominé pour l’élection de l’Arbre de l’année européen 2024.