En France, un quart des familles sont monoparentales selon l’Insee. D’ailleurs, l’une des études de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) souligne que les parents solos sont particulièrement exposés aux situations de précarité financière et d’isolement social. Tara Heuzé-Sarmini s’est emparée de cette problématique sociétale pour proposer une solution : un coliving. « C’est l’idée d’un habitat partagé avec, sur place, plusieurs services disponibles pour faire des économies et réduire la charge mentale. »
La fondatrice de Règles Élémentaires, première association française de lutte contre la précarité menstruelle, s’est associée à Ruben Pétri pour créer la startup Commune. Les deux associés ont fait une première levée de fonds de près d’un 1,5 million d’euros pour concrétiser ce projet de coliving pour les mères et les pères célibataires. Les deux premières résidences, en Île-de-France, verront le jour fin 2023.
Faciliter la vie
L’idée est que chacune des familles ait son propre espace privatif, c’est-à-dire minimum deux chambres avec une kitchenette et une salle à manger. Les espaces communs seront une cuisine/salle à manger, une salle de jeux, une buanderie et des espaces extérieurs.
Le loyer est à partir de 1190 euros par mois. Il comprend notamment Internet, les abonnements audiovisuels, un soutien scolaire, une aide juridique… Mais il y a aussi des services à la carte comme du babysitting, des cours de sports. Les community manager de Commune organiseront aussi des événements tout au long de l’année.
Mixité sociale
Pour accéder à ces résidences qui pourront accueillir jusqu’à 25 familles, il faudra tout d’abord avoir cette volonté de vivre en communauté et attester de deux fois le montant du loyer. « Mais on peut étudier chaque candidature au cas par cas, précise Tara. On a des partenariats avec des garanties tiers qui permettent d’assurer les personnes en situation économique fragile. » Par ailleurs, les fondateurs de Commune souhaitent qu’il y ait une mixité à différents niveaux.
« On espère faire des émules et qu’aujourd’hui et demain les familles monoparentales seront enfin considérées. Qu’elles auront les opportunités de développement qu’elles méritent », conclut Tara Heuzé-Sarmini. Pour les années à venir, l’idée est d’exporter ce concept à travers le monde.
