Vous connaissez le nutri-score ? Vous pourrez prochainement retrouver ce système, sous forme d’éco-score, sur les étiquettes de vêtements et chaussures. C’est ce que prévoit l’article 2 de la loi “Climat et Résilience” du 22 août 2021.
Après une phase expérimentale, un décret devrait être signé. Il rendrait obligatoire l’affichage environnemental dans le secteur du textile, dès 2024.
Quels seront les critères ?
Le ministère de la Transition écologique et l’ADEME (Agence de l’environnement) ont lancé un appel à projet pour lancer une grille d’évaluation des marques. Onze entreprises ont étés consultées lors de la phase d’expérimentation. Leurs méthodes d’évaluation et de communication de l’éco-score ont alors été testées et évaluées. Parmi elles, Glimpact, co-fondée par Christophe Girardier, utilise la méthode développée par la Commission européenne, la méthode PEF. Elle définit l’empreinte environnementale sur seize catégories d’impact. “L’empreinte carbone, les émissions de particules fines, la toxicité, l’utilisation des ressources, des terres agricoles… C’est l’ensemble des 16 catégories qu’il faut mesurer pour avoir une idée précise de l’impact d’un vêtement”, explique Christophe Girardier.
En effet, si l’impact environnemental a longtemps été associé à l’empreinte carbone, une pluralité de facteurs entrent véritablement en jeu. “Pour le textile, en moyenne, l’empreinte carbone représente moins de 25% de l’empreinte globale du vêtement”, précise-t-il
Après évaluation, chaque vêtement se verra apposer d’une note allant de A à E. L’objectif : permettre aux consommateurs de faire un choix plus éclairé.
Responsabiliser les consommateurs et les marques
“Si c’est encore plus facile de savoir d’où ça vient, c’est sûr que j’y prêterai attention”, assure une jeune femme. Là est justement tout l’enjeu de l’éco-score dans le secteur du textile : donner un indicateur aux consommateurs, pour que la performance environnementale devienne un critère d’achat. “Ça me rassurerait et j’achèterais avec la conscience plus tranquille !” ajoute Jérôme, 30 ans. 51% des Français disent ne pas faire confiance aux marques quant à leurs engagements éthiques, selon une étude de l’IFOP. “Même si chacun fera ses propres choix, les consommateurs le feront en connaissance de cause”, termine Christophe Girardier.
Au-delà du consommateur, l’intérêt de l’éco-score est également de permettre aux industriels de connaitre l’empreinte réelle de leurs vêtements et leur traçabilité, et de découvrir les leviers d’action industriels sur lesquels agir pour réduire cette empreinte.